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    Numéro 11-12- Volume 26- pp. 591-670 (Septembre 2016)

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    • Efficacité et sécurité de la flibansérine « nouveau Viagra ® féminin ? » : revue de la littérature

      Résumé
      Introduction

      En août 2015, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis autorise la mise sur le marché de la flibansérine, premier traitement du trouble du désir sexuel hypoactif (HSDD) chez la femme non ménopausée. L’objectif de notre étude était de réaliser une revue de la littérature afin d’évaluer l’efficacité et la sécurité de la flibansérine.

      Patients et méthodes

      Une revue systématique de la littérature à partir de la base de recherche PubMed a été effectuée jusqu’en avril 2016 en utilisant les mots clés suivants : « HSDD  », « Flibanserin  », « sexual desire  » et « ransomised controlled trial  ».

      Résultats

      Nous avons retrouvé 4 études randomisées en double aveugle et deux méta-analyses et revues de la littérature. Les résultats étaient évalués en différence de moyenne standard de la flibansérine par rapport au placebo. Concernant le critère principal « evènement sexuel satisfaisant » (SSE), la différence moyenne standard (DMS) variait de 0,49 à 1 (p <0,05) ; pour le score de désir sexuel, la DMS variait de 1,63 à 2,20 (p <0,05). Pour l’Index de Fonction Sexuelle de la Femme (FSFI) dans le domaine du désir, la DMS variait de 0,03 à 0,4 (p <0,05). Les effets indésirables étaient principalement mineurs de type fatigue, vertiges et somnolence.

      Conclusion

      La flibansérine a montré un bénéfice modéré en termes de fréquence de rapports sexuels et de satisfaction des patientes. La tolérance à long terme de la flibansérine reste encore mal définie et les données scientifiques concernant ce médicament sont encore peu nombreuses.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Efficacité et sécurité de la flibansérine « nouveau Viagra ® féminin ? » : revue de la littérature

      Summary
      Introduction

      In August 2015, the US Food and Drug Administration (FDA) has approved Addyi® (flibanserin) for treatment of acquired, generalized hypoactive sexual desire disorder (HSDD) in pre-menopausal women. We carried out a systematic review and meta-analysis to assess the efficacy and safety of the drug in women with HSDD.

      Patients and methods

      A systematic literature review from the PubMed database search was carried out until April 2016 using the following keywords: “HSDD”, “flibanserin”, “sexual desire” and “ransomised controlled trial”.

      Results

      We found four randomized double-blind control studies and two meta-analyzes and literature reviews. For the comparison of flibanserin with placebo, the results were reported in standardized mean difference (SMD). Regarding the main criterion “Satisfactory Sexual Event” (SSE), SMD was ranged from 0.49 to 1 (P <0.05); “Desire Sexual Score” SMD was ranged from 1.63 to 2.20 (P <0.05). For the Female Sexual Function Index (FSFI) desire domain score SMD was ranged from 0.03 to 0.4 (P <0.05). Adverse effects were mostly minor: dizziness and drowsiness.

      Conclusion

      Flibanserin showed a moderate benefit in terms of frequency of sex and patient satisfaction. The long-term safety of flibanserin is still poorly defined and scientific data concerning this drug are still few.

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    • Mise au point sur les classifications moléculaires et la nouvelle classification histologique du cancer de la vessie

      Résumé
      Objectif

      Commenter la nouvelle classification histologique OMS 2016 des tumeurs de vessie et faire un état des lieux des connaissances sur la carcinogenèse urothéliale et les anomalies moléculaires dans le cancer de la vessie, en évoquant leurs implications dans le traitement.

      Matériel et méthode

      Une recherche bibliographique a été réalisée à partir de la base de données PubMed avec les mots clés suivants : « bladder cancer », « molecular », « subtypes ».

      Résultats

      La nouvelle classification OMS 2016 des tumeurs de vessie confirme l’importance de l’anatomopathologie pour décider de la prise en charge des patients, notamment du grade, du type histologique et du niveau d’infiltration, tout en précisant les difficultés rencontrées. En 2014, le Cancer Genome Atlas a répertorié les altérations génétiques du cancer de la vessie. Récemment, plusieurs études ont exploré les anomalies moléculaires du cancer de la vessie, élaboré des classifications moléculaires et analysé la valeur prédictive de ces classifications. Selon les équipes, des sous-groupes moléculaires ont été définis : Urobasal A, Urobasal B, génétiquement instables, infiltrés, CaU épidermoïde-like ou luminal p53-like. Ce dernier sous-groupe semble chimiorésistant.

      Conclusions

      La biologie moléculaire et l’établissement de classification moléculaire permettent de mieux comprendre le cancer de la vessie et pourra dans un avenir proche fournir en pratique clinique des données utiles pour la prise en charge des patients, en complément d’autres données notamment de l’histologie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Mise au point sur les classifications moléculaires et la nouvelle classification histologique du cancer de la vessie

      Summary
      Objective

      Comment the new WHO histological classification of tumors of the urinary system and male genital organs 2016 and expose the state of art about urothelial carcinogenesis and molecular modifications of bladder cancer, with the consequences on the treatments.

      Material and method

      A systematic review of the literature search was performed from the data base PubMed, focused on the following keywords: “bladder cancer”, “molecular”, “subtypes”.

      Results

      The new WHO histological classification of tumors of the urinary system 2016 confirm the importance of pathology in determining the care of patients, especially the grade, the histological type and the infiltration, while taking into account the difficulties. In 2014, the Cancer Genome Atlas reported genetic modifications of bladder cancer. Recently, several studies explored molecular anomalies of bladder cancer and elaborated molecular classifications, analyzing their predictive value. According to the groups, different molecular subtype had been defined: Urobasal A, Urobasal B, genomically unstable, infiltrated, squamous cell carcinoma-like and p53-like luminal bladder cancers. This latter subgroup seems to be chemoresistant.

      Conclusions

      The molecular biology and classifications allow a better understanding of bladder cancer and could complete in near future histological data to improve patient management.

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    • La place de la physicochimie en urologie et en néphrologie : le bilan de 10 ans de collaboration entre physiciens, chimistes et praticiens hospitaliers

      Résumé
      Introduction

      Les calcifications pathologiques rénales qu’elles s’apparentent à des concrétions ou à des calcifications tissulaires impliquent de savoir déterminer correctement les composés chimiques qui les composent afin de porter un diagnostic menant à une prise en charge adéquate. Le but de cet article de revue est de dépeindre les techniques physicochimiques aptes à réaliser cette caractérisation structurale et chimique à l’échelle du micromètre et de montrer leur insertion au sein même de l’hôpital.

      Méthode

      Les résultats acquis ces dix dernières années utilisant des techniques de caractérisation de laboratoire ou spécifiques aux grands instruments comme le synchrotron Soleil ou le laboratoire Léon-Brillouin sont présentés. Leur pertinence dans l’activité du clinicien a été examinée.

      Résultats

      Le rôle des éléments traces dans la pathogenèse des calculs rénaux au travers de données acquises par fluorescence X est discuté. Si leurs propriétés catalytiques ne sont pas confirmées par les données expérimentales, l’analyse fine a dévoilé certaines particularités intéressantes concernant les teneurs en Zn des deux composés d’oxalate de calcium, i.e. whewellite et weddellite. En effet, les calculs de weddellite présentent des bipyramides aux angles et arêtes vifs susceptibles d’induire une inflammation tissulaire. L’analyse morphoconstitutionnelle des biopsies rénales dévoile une grande diversité chimique puisque 22 corps différents ont été identifiés. Cette diversité indique que les méthodes de coloration dont l’anatomopathologiste dispose sont insuffisantes pour caractériser ces corps. Enfin, nous énumérons différentes problématiques abordées par les grands instruments et définies par le clinicien.

      Conclusion

      La complexité structurale et la diversité chimique des calcifications pathologiques invitent à la mise en œuvre de techniques de caractérisation physicochimiques. Seule cette approche permet au clinicien la pose d’un diagnostic fiable et donc une prise en charge adéquate du patient.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      La place de la physicochimie en urologie et en néphrologie : le bilan de 10 ans de collaboration entre physiciens, chimistes et praticiens hospitaliers

      Summary
      Introduction

      The presence of pathological calcifications, which can be either concretions or ectopic call for physicochemical characterisation techniques in order to define a significant diagnosis. The aim of this review is to present a set of characterisation techniques able to describe at the micrometer scale their structural and chemical characteristics and show their place at the hospital.

      Method

      Results already published in the last ten years based on characterisation techniques present in laboratories or specific to large-scale instruments are presented. Their usefulness for the clinician is discussed.

      Results

      The presence and role of heavy metals in urinary stones through data collected through μX-ray fluorescence is debated. If these data suggest a simple substitution process of calcium, recent data suggest that weddellite is associated to a Zn-rich environment, partly favoured by an inflammation process. Investigation on the chemistry and the structure of unusual deposits in kidney biopsies show a great chemical diversity of ectopic calcifications. Such diversity shows that staining procedures to characterize such deposits are obsolete. Finally, several diseases which can be assessed through techniques specific to large-scale instruments and defined by the clinician are presented.

      Conclusion

      The chemical and structural complexity of pathological calcifications call for a characterization through physicochemical techniques. Only such approach allows the clinician to define a significant diagnosis and to care the patient.

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    • Mise au point sur l’imagerie moléculaire dans le cancer de la prostate

      Résumé
      Introduction

      Le cancer prostatique est un problème de santé publique, il s’agit du cancer le plus fréquent chez l’homme en France. Ce cancer est très hétérogène. Une imagerie plus précise non invasive prenant en compte les caractéristiques biologiques tumorales permettrait de mieux le dépister, de mieux choisir sa thérapeutique et d’en évaluer son efficacité. Nous avons voulu présenter les performances des différents traceurs TEP ayant l’AMM ou en cours d’étude clinique dans le cancer prostatique.

      Méthode

      Une revue de la littérature récente a été réalisée, en utilisant la base de données PubMed/Medline, pour rechercher les publications en texte intégral relatives à l’imagerie TEP du cancer de la prostate en clinique.

      Résultats

      Depuis plusieurs années se développent de nouveaux traceurs TEP en cancérologie prostatique du fait des faibles performances du FDG dans cette indication. Pour le moment, en France seulement, 2 autres traceurs ont l’AMM : le FNa et la choline mais ces traceurs ont plusieurs limites. Le FNa n’explore que l’atteinte osseuse. La choline a modifié la prise en charge des récidives biologiques occultes mais est moins performante en cas de récidive avec faible valeur du PSA, de plus sa sensibilité est faible pour la détection initiale d’atteinte ganglionnaire secondaire de petite taille. Parmi les traceurs en cours d’étude, le 68Ga-PSMA semble prometteur.

      Conclusion

      Les nouvelles connaissances dans le domaine de la biologie moléculaire ont permis une ouverture sur l’imagerie métabolique. Plusieurs molécules sont en cours d’étude dans le cancer prostatique. La place de chacune reste à déterminer.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Mise au point sur l’imagerie moléculaire dans le cancer de la prostate

      Summary
      Introduction

      Prostate cancer is the most frequent cancer in men in France and it is a public health issue. This cancer is heterogenous. There is a clinical need of an accurate non-invasive imaging method to improve diagnosis, guide the choice of therapy and evaluate its efficacy. We undertook to critically review the different molecular imaging probes, currently used or in clinical trial.

      Method

      A systematic review of the literature was performed in Pubmed/Medline database by searching for articles in French or English published on PET tracer in prostate cancer in clinical application.

      Results

      Several PET tracers are under investigation because of the low performance of the FDG in prostate cancer. In France, only two new PET tracers have the marketing authorization: the NaF and choline, but these tracers have several limitations. The NaF analyses only bone metastasis. The choline has changed the recurrence of prostate cancer but is not effective for recurrence with low PSA, furthermore its sensitivity is low for the detection of lymph nodes metastasis in initial disease. Several tracers in trial including the PSMA offer encouraging prospects in initial staging and for recurrences.

      Conclusion

      An accurate knowledge in molecular biology allowed to develop the metabolic imagery. Many new tracers are under evaluation in prostate cancer. The indication of each of them needs to be established.

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    • Taux d’hospitalisations en rapport avec des complications sévères des biopsies de prostate transrectales : à propos de 2715 patients biopsiés

      Résumé
      Objectif principal

      Recenser les hospitalisations directement liées à une complication survenant dans les 30jours suivants une ponction biopsie de prostate par voie transrectale (PBP).

      Objectifs secondaires

      Définir le taux d’hospitalisation global, le taux de mortalité, les facteurs favorisants éventuels de complications.

      Patients et méthodes

      Étude monocentrique incluant tous les patients ayant eu une PBP entre janvier 2005 et janvier 2012. Toute hospitalisation survenant dans les 30jours suivant la PBP pour un motif urgent était considérée comme potentiellement imputable à la biopsie. On identifiait dans le motif d’hospitalisation les complications directes (infection urinaire ou fièvre, rectorragies, caillotage vésical, rétention) ou indirectes (décompensation de comorbidités sous-jacentes) de la biopsie. Les facteurs favorisants recherchés étaient la prise d’anticoagulant ou d’antiagrégant ainsi que les facteurs de baisse de l’immunité.

      Résultats

      Sur 2715 hommes ayant eu une PBP 120 (4,4 %) hospitalisations dont 28 (1,03 %) étaient imputables à la biopsie. Vingt-cinq (0,92 %) étaient en rapport avec une complication directe de la biopsie : 14 (56 %) pour infection urinaire ou fièvre dont une hospitalisation en réanimation, 5 (20 %) pour rectorragies dont une a nécessité plusieurs transfusions, 10 (40 %) pour rétention urinaire et 3 (0,11 %) pour une complication indirecte (2 syndromes coronariens et 1 décompensation respiratoire). Plusieurs complications directes étaient associées dans 3 cas. Seules deux hospitalisations pour rectorragie étaient associées à la prise d’un antiagrégant ou d’un anticoagulant. Il n’existait pas d’association entre les hospitalisations pour infections urinaires et un statut immunologique diminué. Le premier décès constaté dans notre série est survenu à j31 par embolie pulmonaire (patient multi-métastatique d’un cancer de vessie). Vingt (60,6 %) patients hospitalisés en urgence n’avaient pas de cancer de prostate.

      Conclusions

      Dans ce large échantillon de patient, le taux global d’hospitalisation imputable à la réalisation d’une PBP était de 1 %. Il n’a pas été retrouvé de facteur prédictif de complications amenant à une hospitalisation.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Taux d’hospitalisations en rapport avec des complications sévères des biopsies de prostate transrectales : à propos de 2715 patients biopsiés

      Summary
      Main objective

      To identify hospitalizations directly related to a complication occurring within 30 days following a transrectal prostate biopsy (PBP).

      Secondary objectives

      Overall hospitalization rates, mortality rates, potential predisposing factors for complications.

      Patients and methods

      Single-center study including all patients who underwent PBP between January 2005 and January 2012. Any hospitalization occurring within 30 days of the PBP for urgent motive was considered potentially attributable to biopsy. We identified the reason for hospitalization with direct complications (urinary infection or fever, rectal bleeding, bladder caillotage, retention) and indirect (underlying comorbidities decompensation) of the biopsy. The contributing factors were anticoagulant or antiplatelet treatment well as waning immunity factors (corticosteroid therapy, HIV, chemotherapy or immunodulateur).

      Results

      Among 2715 men who underwent PBP, there were 120 (4.4%) hospitalizations including 28 (1.03%) caused by the biopsy. Twenty-five (0.92%) were related to a direct complication of biopsy: 14 (56%) for urinary tract infection or fever including 1 hospitalization in intensive care, 5 (20%) for rectal bleeding which required several transfusions 1, 10 (40%) urinary retention and 3 (0.11%) for an indirect complication (2 coronary syndromes and 1 respiratory failure). Several direct complications were associated in 3 cases. Only two hospitalizations associated with rectal bleeding were taking an antiplatelet or anticoagulant. There was no association between hospitalization for urinary tract infections and a decreased immune status. The first death observed in our study occurred at D31 of pulmonary embolism (advanced metastatic patient with bladder cancer). Twenty (60.6%) patients urgently hospitalized did not have prostate cancer.

      Conclusions

      Within this large sample of patients the overall rate of hospitalization due to the realization of a PBP was 1%. It has not been found predictive of complications leading to hospitalization.

      Level of evidence

      4.

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    • Impact des sténoses anastomotiques sur le traitement de l’incontinence urinaire post-prostatectomie par sphincter artificiel

      Résumé
      Introduction

      L’incontinence urinaire d’effort (IUE) est un facteur de dégradation de la qualité de vie dans les suites d’une prostatectomie radicale. Le sphincter urinaire artificiel (SAU) est le traitement de référence. Le dépistage et le traitement préopératoire d’une sténose de l’anastomose urétrovésicale (SAUV) est une étape essentielle pour la réussite de l’intervention. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’impact des SAUV sur les résultats du SAU.

      Matériel et méthodes

      Nous avons étudié rétrospectivement 147 implantations de SAU de 2005 à 2013 dans le service d’urologie du centre hospitalier Lyon par 3 opérateurs. Les caractéristiques démographiques, l’antécédent d’irradiation, la sévérité de l’incontinence, les complications ainsi que les taux de continence et de satisfaction postopératoire du SAU ont été recueillis. Des tests statistiques de Wilcoxon et Fischer et une courbe de Kaplan-Meier ont été utilisés pour comparer les 2 groupes témoin et SAUV. Une analyse en régression logistique a recherché des facteurs prédictifs de réintervention chirurgicale.

      Résultats

      Parmi les 147 patients inclus, 24 (16,3 %) présentaient un antécédent de SAUV. Parmi eux, 21 (87,5 %) avaient été traités par urétrotomie endoscopique. Les patients dans le groupe SAUV avaient une incontinence plus sévère (p <0,05) que dans le groupe témoin. Les taux d’explantation, de récidive de l’incontinence et de réintervention chirurgicale ont été respectivement 12,5 %, 8,3 % et 33,3 % dans le groupe SAUV contre 4,9 %, 15,4 % et 27,6 % dans le groupe témoin. En régression logistique, l’antécédent de SAUV n’a pas été retrouvé comme facteur de risque de réintervention. Les taux de patients continents et satisfaits ont été respectivement 77,8 % et 76,5 dans le groupe SAUV contre 91,1 % et 81,1 % dans le groupe témoin.

      Conclusion

      L’antécédent de SAUV ne semble pas être prédictif de mauvaise évolution après mise en place d’un SAU. Des études sur de plus larges cohortes sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Impact des sténoses anastomotiques sur le traitement de l’incontinence urinaire post-prostatectomie par sphincter artificiel

      Summary
      Introduction

      Stress urinary incontinence (SUI) is a degradation of the quality of life factor in the consequences of radical prostatectomy. Artificial urinary sphincter (AUS) is the standard treatment. Screening and preoperative treatment of anastomotic strictures (AS) is an essential step for the success of the intervention. The objective of the study was to assess the impact of AS on the results of AUA.

      Methods

      We retrospectively studied 147 AUS settlements from 2005 to 2013 in the urology department of the Centre Hospitalier Lyon by three operators. The demographic characteristics, the irradiation history, the severity of incontinence, the complications of AUS, the continence rate and the postoperative satisfaction were collected. Wilcoxon statistical tests and Fischer and a Kaplan-Meier curve were used to compare the two control groups and AS. Logistic regression analysis looked for predictors of surgical reintervention.

      Results

      Of the 147 patients included, 24 (16.3%) had a history of AS. Of these, 21 (87.5%) were treated with endoscopic urethrotomy. Patients in the AS group had more severe incontinence (P <0.05) than in the control group. Explantation rates, recurrence of incontinence and reoperation was 12.5%, 8.3% and 33.3% in the AS group against 4.9%, 15.4% and 27.6% in the control group. In logistic regression, history of AS has not been found as reoperation risk factor. Continents and satisfied patients rate were 77.8% and 76.5%, respectively in the AS group against 91.1% and 81.1% in the control group.

      Conclusion

      The history of AS does not appear to be predictive of poor outcome after implementation of a AUS. Larger cohort studies are needed to confirm these results.

      Level of evidence

      4.

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    • La dérivation cutanée continente après cystectomie pour cancer, une alternative fiable ? Étude rétrospective monocentrique

      Résumé
      Introduction

      Parmi les dérivations urinaires disponibles après une cystectomie pour cancer, la dérivation cutanée continente (DCC) est une option peu proposée. L’objectif de cette série était de présenter les résultats oncologiques et fonctionnels d’une série de patients traités par cystectomie avec DCC pour pathologie néoplasique.

      Matériel et méthode

      Nous avons recueilli rétrospectivement les données périopératoires et de suivi des patients opérés d’une DCC de type Mitrofanoff ou équivalent après cystectomie pour cancer dans notre service entre juillet 2001 et septembre 2015. La qualité de vie était évaluée au moyen du questionnaire Bladder Cancer Index.

      Résultats

      Au total, 12 patients ont été inclus dans l’étude. Avec un recul médian de 32 mois, nous rapportons un seul décès lié à une récidive de la maladie néoplasique. Huit patients ont présenté une complication postopératoire précoce, dont une ayant nécessité une reprise chirurgicale. Notre taux de complications à moyen terme était de 66 % dont 4 sténoses cutanées stomiales (33 %). La satisfaction globale était évaluée à 8,9/10 en moyenne et l’image corporelle était pas ou peu altérée chez 75 % des patients. Cinq patients présentaient une continence totale diurne et nocturne. Sur le plan sexuel, cinq patients évaluaient leur fonction sexuelle comme mauvaise ou très mauvaise.

      Conclusion

      La DCC est une alternative valable aux autres dérivations urinaires avec des résultats oncologiques et un taux de complications similaires. Le bon taux de satisfaction est lié à la préservation de l’image corporelle et au fort taux de continence.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      La dérivation cutanée continente après cystectomie pour cancer, une alternative fiable ? Étude rétrospective monocentrique

      Summary
      Introduction

      Among available urinary diversion, continent cutaneous urinary diversion (CCUD) is not frequently used after cystectomy for malignancy. The aim of our work was to assess mid-term oncological and functional outcomes of CCUD in case of malignancies.

      Patients and methods

      We retrospectively included all patients who underwent CCUD after radical cystectomy for cancer (according Mitrofanoff or Monti's principle) between July 2001 and November 2015 in our department. Perioperative data, oncological and functional outcomes were reported. To measure disease specific quality of life, we used the French version of Bladder Cancer Index.

      Results

      Overall 12 patients were involved in the study. With a median follow-up of 32 months, we noticed one death due to cancer recurrence. Early postoperative complications occurred in 8 patients, with one requiring reoperation. The late postoperative complication rate was 66%, whose 4 patients (33%) presented cutaneous stenosis. Overall satisfaction rate was scored 8.9/10 and body image was preserved for 75% of patients. At last follow-up, continence (no urinary leakage) was achieved for 62.5% of patient. Sexual impairment was significant for 5 patients.

      Conclusion

      The CCUD is a valid alternative to other urinary diversions with similar oncological results and with a similar rate of complications. The high satisfaction rate was related to the preservation of body image and the high rate of continence.

      Level of evidence

      5.

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    • Anesthésie locale pour fibroscopie chez l’homme : étude de non-infériorité comparant le Xylocaine ® gel à l’Instillagel ® Lido

      Résumé
      Introduction

      L’anesthésie locale par instillation de gel anesthésiant endo-urétrale permet de diminuer l’inconfort des patients lors de la fibroscopie. Cette étude était une étude de non-infériorité d’un gel anesthésiant endo-urétrale l’Instillagel® Lido comparé à un autre gel anesthésiant endo-urétral le Xylocaine® gel.

      Matériels et méthodes

      Une étude prospective monocentrique a été menée entre juin 2014 et novembre 2014. Les hommes consultant dans un centre hospitalier chez qui l’indication d’une fibroscopie était retenue étaient inclus dans l’étude et recevaient une anesthésie locale soit par instillation endo-urétrale de Xylocaine® gel, soit par une instillation endo-urétrale d’Instillagel® Lido. L’agent topique était instillé 5minutes avant la fibroscopie. Aucun autre mode d’anesthésie n’était utilisé. Le critère de jugement principal était la douleur pendant la procédure évaluée au moyen d’une échelle visuelle analogique (EVA) allant de 0 à 10.

      Résultats

      Quatre-cent soixante-et-un hommes ont été inclus dans l’étude : 233 dans le groupe Instillagel® Lido et 228 dans le groupe Xylocaine® gel. Les indications de cystoscopie étaient surveillance de tumeurs vésicales dans 44 % des cas, bilan d’hématurie dans 21 % des cas et bilan de troubles mictionnels dans 35 % des cas. L’âge des patients était comparable dans les 2 groupes : 64,5ans (±1,1) dans le groupe Instillagel® Lido et 66,2ans (±1,1) dans le groupe Xylocaine® gel (p =0,29). L’EVA moyenne était de 0,8 (±0,1) dans le groupe Instillagel® Lido et de 0,6 (±0,1) dans le groupe Xylocaine® gel (p =0,10). Le critère de non-infériorité était atteint (p <0,001) puisqu’il existait une différence moyenne d’EVA de 0,2 entre les deux groupes avec un intervalle de confiance ne comprenant pas la marge de non-infériorité fixée à 1 (IC 97,5 % : −0,47 ; 0,07). Le taux de patients ayant eu une douleur significative (EVA>3) était comparable dans les deux groupes (11 dans chaque groupe, soit 4,8 % vs. 4,7 % ; p =0,96).

      Conclusion

      Dans cette étude prospective, l’Instillagel® Lido n’était pas inférieur au Xylocaine® gel pour l’anesthésie locale par instillation endo-urétrale lors de la fibroscopie chez l’homme.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Anesthésie locale pour fibroscopie chez l’homme : étude de non-infériorité comparant le Xylocaine ® gel à l’Instillagel ® Lido

      Summary
      Introduction

      Local anesthesia using urethral gel has been proven to reduce discomfort of male patients during flexible cystoscopy. This study was a non-inferiority study between two lidocain-containing urethral gel (Instillagel® Lido and Xylocaine® gel).

      Methods

      A prospective single center study was conducted between June 2014 and November 2014. Male patients seen in the office and in whom a flexible cystoscopy was planned were included in the present study and received urethral instillation of either Xylocaine® gel or Instillagel® Lido at least 5minutes before flexible cystoscopy. No other anesthetic agent was used. Primary endpoint was pain during the procedure, assessed through visual analog scale (VAS) from 0 to 10.

      Results

      Four hundred and sixty-one men were included: 233 in the Instillagel® Lido group and 228 in the Xylocaine® gel group. Indications of flexible cystoscopy non-muscle invasive bladder cancer follow-up in 44 % of cases, hematuria work-up in 21 % of cases and lower urinary tract symptoms work-up in 35 %. Patients’ age was comparable betwwen both groups: 64.5 years (±1.1) in the Instillagel® Lido group and 66.2 years (±1.1) in the Xylocaine® gel group (P =0.29). The mean VAS was 0.8 (±0.1) in the Instillagel® Lido group and 0.6 (±0.1) in the Xylocaine® gel group (P =0.10). The non-inferiority criterion was reached (P <0.001) as the average difference in VAS between the two groups was 0.2 with a confidence interval not comprising 1 (CI 97.5 %: −0.47; 0.07).

      Conclusion

      In this prospective study, Instillagel® Lido was not inferior to Xylocaine® gel for local analgesia during flexible cystoscopy in male patients.

      Level of evidence

      4.

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    • Analyse des raisons motivant le refus du don d’organes par les familles de patients en état de mort encéphalique dans un centre régional de prélèvement

      Résumé
      But

      Rapporter les raisons motivant le refus du don d’organes des familles du défunt lors de la sollicitation par la coordination hospitalière.

      Matériels et méthodes

      Étude unicentrique rétrospective de janvier 2012 à décembre 2015, incluant 148 refus de dons d’organes parmi 426 patients recensés en état de mort encéphalique (taux de refus de 34 %). Un questionnaire a été rempli lors de chaque entretien. Les données recueillies étaient les données démographiques concernant le patient, la cause du décès, les caractéristiques de l’entretien et les raisons du refus. Une analyse statistique descriptive a été réalisée.

      Résultats

      L’âge médian des patients était de 50ans avec un sex-ratio de 1,4 hommes pour 1 femme. Parmi les raisons de refus, les plus fréquentes étaient la volonté de maintenir l’intégrité du corps du défunt (28 %), un motif d’ordre religieux (11 %), la brutalité et la soudaineté du décès (9 %), le déni de la mort (6 %) et l’âge jeune du donneur (5 %). Dans 39 % des cas, la famille affirmait que le défunt avait exprimé un refus écrit ou oral de son vivant.

      Conclusion

      La meilleure connaissance des raisons motivant le refus du don d’organes des familles du défunt permet de cibler au mieux les actions à mener auprès des professionnels et du grand public pour diminuer le taux de refus.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Analyse des raisons motivant le refus du don d’organes par les familles de patients en état de mort encéphalique dans un centre régional de prélèvement

      Summary
      Objectives

      Report the reasons that lead families to refuse organ donation during their close solicitation by hospital coordination.

      Material and methods

      A retrospective study was conducted between 2012 and 2015, including 148 (34%) refusal of organ donation among 426 patients identified in a state of brain death. A questionnaire of the family was completed for each interview. Collected data concerned patient characteristics, cause of death, description of the interview and reasons for refusal. A descriptive statistical analysis was performed.

      Results

      The median age of patients was 50 years with a sex ratio of 1.4 men to 1 woman. The most common reason for non-donor family was the desire to maintain the integrity of the body of the patient (28%) followed by a religious order pattern (11%), brutality and suddenness of death (9%), the denial of death (6%) and early age of the donor (5%). In 39% of cases, the family said that the donor had expressed a written or oral refusal in his lifetime.

      Conclusion

      A better understanding of the reasons leading to the refusal of non-donor family could provide assistance to the medical team on actions to general public with the aim to reduce the refusal rate.

      Level of evidence

      4.

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    • Introduction de la photovaporisation de prostate en ambulatoire : résultats sur les 100 premiers patients

      Résumé
      Introduction et objectif

      Notre objectif était de rapporter notre expérience d’introduction de la photovaporisation de la prostate (PVP) dans un service hospitalo-universitaire et d’analyser les limites à la chirurgie ambulatoire dans cette indication.

      Patients et méthodes

      Depuis le mois de mai 2014, la PVP au laser GreenLight XPS™ (Boston Scientific-AMS, États-Unis) a été introduite dans notre service. Un registre prospectif a été ouvert pour la collection des données démographiques, les caractéristiques de la maladie, les complications per- et postopératoires, et les résultats fonctionnels. Nous rapportons les résultats des 100 premiers patients ainsi que les freins à la prise en charge en chirurgie ambulatoire.

      Résultats

      La conversion à une résection monopolaire a été nécessaire dans 6 % des cas. Au total, 21 % des patients ont nécessité un sondage>24heures (6 % de conversion, 6 % hématurie, 1 % de fausse route, 8 % de rétention chronique). Après un suivi moyen de 6 mois, 3 patients ont eu une deuxième PVP (prostates de 50, 117 et 178mL). Il a été rapportée 6 % de complications (3 rétentions d’urine, 1 transfusion, 1 prostatite et 1 sepsis sévère). Huit mois après l’introduction de la PVP, 80 % des interventions étaient réalisées en chirurgie ambulatoire. Les contre-indications anesthésiques représentaient la limite à l’ambulatoire dans 59 % des cas.

      Conclusion

      L’introduction progressive de la photovaporisation de la prostate a permis d’obtenir des résultats satisfaisants en moins de 100 interventions en moins d’un an. Après 8 mois, 80 % des interventions étaient réalisées en ambulatoire.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Introduction de la photovaporisation de prostate en ambulatoire : résultats sur les 100 premiers patients

      Summary
      Background and objectives

      Our objective was to describe the progressive introduction of photoselective vaporization of the prostate (PVP) in an academic department of urology in an outpatient care setting and report our outcomes after the first 100 cases.

      Patients and methods

      Since May 2014, XPS GreenLight™ (Boston Scientific-AMS, USA) PVP in the treatment of benign prostatic hyperplasia was introduced in our department. A prospective local registry was opened to collect patients’ demographics, preoperative characteristics and surgical outcomes including operative time, length of stay, catheterization time, and postoperative complications as well as functional outcomes. We also assessed limitations to the outpatient care setting.

      Results

      Conversion to TURP was reported in 6 % for uncontrolled bleeding. Overall, 21 % patients needed more than 1-day catheterization. After 6 months of follow-up, 3 patients (prostate volume 50, 117, and 178mL) had reintervention (second PVP). Ninety days’ complications were reported to be up to 6 % (3 urinary obstructions, 1 prostatitis, 1 transfusion and a severe sepsis). After 8 months, an 80 % plateau of outpatient care setting was achieved. Anesthesiologists counter-indicated outpatient care in 59 % of the cases.

      Conclusions

      A progressive introduction of the PVP in an outpatient care setting is associated with a low complication rate. A plateau was achieved in less than 100 procedures. The major limitation of the outpatient care setting was patients’ competitive comorbidities and not disease characteristics.

      Level of evidence

      4.

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    • Editorial Board

      Prog Urol, 2016, 11-12, 26, i

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