Évolution de la prise en charge thérapeutique des varicocèles : analyse des données nationales du codage CCAM (2006–2014)
La varicocèle est une anomalie veineuse fréquemment retrouvée chez l’homme (1/10). Même si la prise en charge de cette pathologie fait l’objet de recommandations claires, deux attitudes thérapeutiques peuvent être discutées : la chirurgie ou la radiologie interventionnelle. Nous avons souhaité étudier l’évolution de la prise en charge thérapeutique de la varicocèle en analysant les données nationales issues du codage CCAM.
Analyse des données issues de la base de données de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) (nombre d’actes de chirurgie et de radiologie interventionnelle utilisés dans le traitement de la varicocèle pour la période 2006–2014). La classification commune des actes médicaux (CCAM) a été utilisée pour extraire les codes relatifs à la chirurgie et à la radiologie interventionnelle. Nous avons ensuite comptabilisé les groupes homogènes de malades (GHM) correspondants, en excluant ceux qui relevaient d’un diagnostic principal différent de la cure de varicocèle.
Le nombre d’actes chirurgicaux et de radiologie interventionnelle effectués pour le traitement de la varicocèle est passé de 3626 à 4007 procédures entre 2006 et 2014 (+10,5 %). Alors que la fréquence des actes de radiologie interventionnelle (embolisation du plexus pampiniforme) progressait de 73,9 %, celle des actes chirurgicaux (par abord direct ou laparoscopie) régressait de 31,4 % pendant la période étudiée (2006–2014). Ainsi en 2006, 60,2 % des actes thérapeutiques étaient réalisés chirurgicalement et 39,8 % par radiologie interventionnelle. En 2014, 37,4 % des actes thérapeutiques étaient réalisés chirurgicalement et 62,6 % par radiologie interventionnelle.
L’analyse des données CCAM a confirmé une modification de la prise en charge thérapeutique de la varicocèle entre 2006 et 2014. Le traitement mini-invasif par radiologie interventionnelle est actuellement privilégié en France et la chirurgie relayée au second plan. En 2014, plus d’une prise en charge sur deux a été réalisée en radiologie interventionnelle.
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