Résultats de la néphrectomie partielle pour les carcinomes à cellules rénales de plus de 4 cm
Le traitement de référence actuel des carcinomes à cellules rénales (CCR) de plus de 4cm est la néphrectomie totale élargie (NTE). Depuis la fin des années 1990, plusieurs équipes se sont intéressées à la néphrectomie partielle (NP) pour le traitement des tumeurs de plus de 4cm. Cette technique chirurgicale a l’avantage d’offrir au patient une moindre détérioration de la fonction rénale au prix d’une morbidité à peine supérieure, avec des taux de récidive et de survie identiques à la NTE. Les séries récentes de la littérature ne mettent pas en évidence de différence carcinologique à moyen terme entre la NP et la NTE. Les taux de survie spécifique et sans récidive à cinq ans (de 82 à 97,3 % et de 81 à 97,3 %, respectivement) ont confirmé que la NP était une alternative viable à la chirurgie radicale. Concernant la voie d’abord laparoscopique, le recul est encore limité pour pouvoir tirer des conclusions définitives vis-à-vis de la chirurgie ouverte. Cette voie d’abord n’a pas totalement fait la preuve de son innocuité. Toutefois, le recul et l’hétérogénéité des séries restent encore limités. Selon les recommandations, il faut limiter les indications de principe de la NP aux tumeurs de moins de 4cm, dogme remis en cause en cas d’indication de nécessité. Dans la pratique, les indications tendent en réalité à s’élargir au-delà de la limite dogmatique de 4cm, les chirurgiens prenant en considération les contraintes techniques ou anatomiques pour l’exérèse plutôt que la taille de la tumeur. La NP entraîne un risque accru d’hémorragie peropératoire, notamment en cas de tumeur de plus de 4cm. Il est donc indispensable d’effectuer une cartographie optimale de la vascularisation du rein et de planifier la chirurgie d’exérèse en fonction des données exhaustives fournies par l’imagerie préopératoire.
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