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UTILISATION DU SILDENAFIL EN MEDECINE GENERALE : ETAT DE LA PRATIQUE MEDICALE FACE AUX TROUBLES DE L’ERECTION

Introduction. Trois ans après la mise à disposition du sildénafil (S), l’objectif de cette enquête épidémiologique est de décrire l’attitude des Médecins Généralistes (MG) dans la prise en charge des troubles de l’érection (TE) , le profil des patients traités par le S et leur degré de satisfaction.

Méthodes. Entre octobre 2001 et janvier 2002, 1379 MG ont répondu à un questionnaire déclaratif de pratique médicale et recueilli auprès de 2472 patients déjà traités depuis au moins un mois des données sur l’anamnèse du TE et sur les modalités d’utilisation du S. L’autoquestionnaire EDITS ( Erectile Dysfunction Inventory of Treatment Satisfaction 1, score de 0 à 100) était complété par chaque patient.

Résultats. Le nombre moyen d’hommes souffrant de TE estimé par le MG dans sa clientèle est de 36 (médiane 25) dont 10 en moyenne (médiane 8) sont traités par le S. Un avis spécialisé est demandé dans 30% des cas. Parmi ces avis, le recours à l’urologue est le plus fréquent (68%). Parmi les patients traités, 3/4 le sont à leur demande et 1/4 à la suite d’un dépistage lors d’une consultation pour un autre motif. Les TE sont classés par les MG comme principalement psychogéniques, organiques ou mixtes dans respectivement 44%, 17% et 39% des cas. Les principaux facteurs de risque relevés sont l’HTA (37%), les dyslipidémies (34%), le diabète (17%), la dépression (11%). La présence d’érections nocturnes ou matinales est notée dans 65% des TE d’origine psychogène et 22% des TE d’origine organique. La posologie du S est de 25,50 et 100 mg pour respectivement 10, 78 et 12% des patients. Près de 50% des patients déclarent utiliser le S entre 3 et 6 fois par mois et 36% moins de 3 fois.

Le score EDITS moyen est de 74±13 témoignant d’un haut degrè de satisfaction. Il diffère significativement entre les sous-populations de patients présentant un TE sévère (TE depuis plus de 2ans /absence d’érection nocturne/ origine organique) (69±15) et léger (TE depuis moins d’1an/érections nocturnes ou matinales conservées/origine psychogène) (76±12), p<0.001

Conclusion : Cette enquête témoigne de l’implication des MG dans la prise en charge des patients souffrant de TE et confirme la satisfaction des patients traités par le S quel que soit leur profil. Elle peut faire évoquer la nécessité d’une prescription accompagnée dans les TE sévères.



REFERENCES

1 ALTHOF SE et al Adult Urology 1999



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