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Une hormonothérapie adjuvante d’une durée de 1 an est elle suffisante chez les patients de plus de 65ans avec un cancer de prostate à haut risque traité par radio-hormonothérapie ?

Objectifs.– Cette étude prospective a eu pour but d’évaluer le contrôle biochimique des patients traités pour un cancer de haut risque selon la classification de D’Amico par une radiothérapie conformationnelle et une hormonothérapie adjuvante de 1 an, et d’évaluer des facteurs pronostiques permettant d’identifier des sous-groupes de patients pouvant bénéficier de cette durée d’hormonothérapie.

Méthodes.– De juin 1998 à décembre 2005, 93 patients ont été traités par radiothérapie conformationnelle (dose totale médiane de 75.6 Gy [60 à 80 Gy]) associée à une hormonothérapie adjuvante (1 à 15 mois, durée médiane : 10 mois). Cinquante-neuf patients ont eu une hormonothérapie néo-adjuvante (de 1 à 3 mois). L’âge médian a été de 70 ans (de 47 à 80 ans). Le taux médian du PSA préthérapeutique a été de 22 ng/mL (4 à 80). Les patients avaient une lésion ? T2c (TNM 1992) dans 52 cas, un Score de Gleason ? 8 chez 34 patients et un PSA initial ? 20 ng/mL chez 54 patients. Nous avons analysé l’impact d’une hormonothérapie adjuvante de 1 an sur le contrôle biochimique, sur la survie sans métastase et sur la survie globale, et mené une analyse uni puis multivariée pour déterminer les facteurs pronostiques (PSA, stade tumoral, score de Gleason, dose totale de RT, âge au diagnostic) associés avec un bon contrôle biochimique.

Résultats.– Le suivi médian a été de 59 mois. Vingt-six patients (28 %) ont développé une rechute biochimique. Le taux de survie sans rechute biochimique à 3 et 5 ans a été de 84 et 71 %. Nous avons observé une survie sans métastase et une survie globale à 5 ans de 89 et 95 % respectivement. En analyse univariée l’âge a été significativement associé au risque de rechute biochimique (le PSA préthérapeutique également), à la survie sans métastase et sans événement. En analyse multivariée, l’âge et le taux de PSA au diagnostic en variable continue ont été associés significativement à la survie sans rechute biochimique (p = 0,006 et p = 0,032 respectivement). Ainsi les patients avec un âge ? 65 et un PSA initial < 22 ont eu une survie sans rechute biochimique à 5 ans de 87 % contre 30 % pour les patients avec un âge < 65 ans et un PSA initial ? 22 (p ? 0,0001).

Conclusion.– Dans cette analyse à long terme, les patients avec un âge ? 65 ans ont eu une survie sans rechute biochimique à 6 ans de 80 % avec une hormonothérapie adjuvante de durée intermédiaire (10 mois). Ces résultats suggèrent que la durée de l’hormonothérapie peut être modulée selon l’âge et le taux de PSA dans le groupe de patients à haut risque d’évolution.

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