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Un an d’Escherichia Coli : les leçons à retenir

But : analyser l’écologie bactérienne d’un service d’urologie afin d’améliorer la prescription des antibiotiques.

méthodes : Tous les examens bactériologiques des urines réalisés dans le service pendant l’année 2004 ont été analysés. Les dossiers des malades qui ont présenté un examen positif à EColi ont été analysés en tenant compte de la résistance bactérienne à l’acide nalidixique qui est le premier échelon de la résistance aux fluoroquinolones (FQ).

Résultats : 75 colibacilles ont été isolés d’examens réalisés à partir du service d’urologie. Il s’agissait de 67 ecbu, 6 hémocultures et 2 collections drainées chez 68 malades. L’âge médian de ces 32 hommes et 36 femmes était de 65,5 ans. 17 malades étaient diabétiques. La température médiane à l’entrée était de 37°C. Les examens retrouvés positifs à E .Coli étaient 28 examens postopératoires, 3 pré-opératoire, 15 examens avec dilatation des cavités pyélo-calicielles impliquant une dérivation en urgence, 5 examens faits au décours de sevrages de sonde vésicale ou de cathéter sus-pubien. Sur l’ensemble des antibiogrammes, 16% des colibacilles présentaient une résistance à l’acide nalidixique. Parmi eux, on retrouvait 5 prises récente de FQ, 2 vessies neurologiques (dont une prise récente de FQ n’a pas pu être objectivée en rétrospectif mais qui avaient des antécédents d’infections urinaires) et 3 néoplasies évolutives. On ne retrouvait pas de susceptibilité induite par le diabète.

Conclusions : La prise récente de FQ et la présence d’une néoplasie évolutive sont des facteurs prédictifs de la résistance du colibacille à l’acide nalidixique. Ces éléments devraient contre-indiquer un traitement par FQ.

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