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Traumatismes du rein : place réduite de la chirurgie. A propos d’une série prospective de 94 cas

Introduction : Le but de l’étude en cours a été de colliger les traumatismes du rein passant par les 8 services d’urologie des hopitaux de l’arc Alpin (Grenoble, Annecy, Chambery, Gap, Bourg-Saint-Maurice, Sallanches, Thonon et Moutiers) afin de référencer les circonstances, le grade, les traitements mis en oeuvre, les complications évolutives et la fonction à long terme.

Matériel et Méthodes : Un algorithme commun de prise en charge a été instauré dans les 8 centres. Les circonstances du traumatisme, les signes cliniques, le grade du traumatisme, l’atteinte de la voie excrétrice, le bilan, le traitement instauré et la durée d’hospitalisation ont été recueillis par les urologues des centres participant à l’étude. L’originalité de l’étude réside dans un suivi à 6 mois, regroupant les seules données de l’échographie pour les grade I et II de l’AAST, le scanner ainsi qu’une scintigraphie dans les cas des traumatismes de grade III à V.

Résultats : 94 patients ont été recensés dont 23% de grade I, 17% de grade II, 21% de grade III, 27% de grade IV et 8% de grade V. Les traumatismes sont survenus dans 81% des cas chez des individus de sexe masculin. Dans 63% des cas, les sports d’hiver ont été impliqués, dont 71% en ski et 25% en snowboard. Les accidents de la voie publique ont représenté 12 % des causes.

Le côté gauche était le plus souvent atteint : 57% des cas. De ce côté, une lésion splénique était présente dans 25% des cas sans lien significatif avec le grade traumatique. Un traitement conservateur a été possible dans 95 % des cas avec une surveillance chez 85% des patients. Des sondes urétérales JJ ont été montées dans 7 cas, uniquement pour des grades IV compliqués de sepsis ou d’extravasation prolongée. Trois drainages d’uro-hématome ont été nécessaires. Une néphrectomie a été nécessaire dans 5 cas dont 1 pour hémostase et 4 pour des grades V. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 11,5 jours. Il n’y a eu aucun décès.

Conclusion : L’observatoire des traumatismes du rein de l’arc Alpin a permis de recueillir des données concernant 94 cas. Un traitement conservateur a été possible dans 95%. Ces données confirment que la référence reste l’attitude conservatrice avec surveillance sauf en cas de lésions du pédicule rénal ou de sepsis

201192006Long JADiaporama




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