Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 103ème congrès français d’urologie > Traitement du cancer localisé de la prostate par HIFU : contrôle local et survie sans récidive biochimique chez 966 patients suivi par le registre @-Registry
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Traitement du cancer localisé de la prostate par HIFU : contrôle local et survie sans récidive biochimique chez 966 patients suivi par le registre @-Registry

Objectifs.– Rapporter les résultats du traitement par HIFU collectés dans un registre international regroupant les résultats de 10 centres utilisant la machine Ablatherm® comme traitement de 1re intention du cancer localisé de la prostate.

Méthodes.– Le registre @-Registry est une base de donnée en ligne sécurisée qui enregistre les données pré- et post-traitement des patients traités par HIFU avec la machine Ablatherm®. Les patients traités pour cancer localisé de la prostate depuis 1993 ont été pris en considération avec les critères de sélection suivants : cancers cliniquement localisé (T1-2, NX, M0) traités en 1re intention, traitement complet de la glande, suivi post-traitement de 2 ans minimum. Les patients traités par HIFU après radiothérapie externe ont été exclus de l’étude. Les patients ont été stratifiés selon les groupes de risque de d’Amico 2003. L’échec biochimique a été défini selon le critère de Phoenix 2006 (nadir PSA + 2). Le taux de survie sans progression biochimique a été calculé avec la méthode de Kaplan-Meier.

Résultat.– Au total, 966 patients correspondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen était de 69,3 ± 6,2 ans. La valeur du PSA avant le traitement HIFU était 9,3 ± 9 ng/ml, La médiane du score de Gleason était 5,9 ± 1,3. Le stade clinique était T1 chez 50,3 % des patients et T2 chez 49,7 %. Le suivi moyen a été de 55 ± 24 mois. Le PSA nadir moyen (obtenu en moyenne 14 ± 11 semaines après la session HIFU) a été de 0,45 ± 1,0 ng/ml. Selon la stratification de d’Amico, les patients se répartissaient en risque faible 42 %, risque intermédiaire 46 % et risque élevé 12 %. Soixante-dix-neuf pour cent des 966 patients ont eu des biopsies de contrôle systématique post-HIFU : les biopsies ont été négatives chez 85 % des patients qui les ont acceptées. Les taux de survie sans progression biochimique à 5 ans ont été de 85, 82 et 76 % pour les patients classés respectivement risque faible, risque intermédiaire et risque élevé.

Conclusion.– Les données de cette large cohorte multicentrique montrent que le traitement par HIFU utilisé en 1re intention pour le traitement des cancers localisés de la prostate procure un bon contrôle local du cancer et des résultats encourageants en terme de contrôle biochimique de la maladie à moyen terme.

Contenu protégé