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Thérapie cellulaire pour maladie de Lapeyronie : effet des cellules souches dérivées des adipocytes sur un model animal.

Type de financement.– Subvention du fond de recherche de l’AFU.

Objectifs.– La maladie de Lapeyronie est caractérisée par un processus de cicatrisation inadapté de la tunique albuginée. La réduction du NO local et des fibres élastiques sont impliquées dans la progression de la maladie. Les cellules souches dérivées des adipocytes (CSDA) ont montré des capacités de restauration de la fonction érectile après traumatisme des nerfs caverneux, possèdent une activité anti-inflammatoire et stimulent la néoangiogenèse. Nous présentons les résultats d’une étude de thérapie cellulaire sur un model de rat.

Méthodes.– Une allogreffe d’albuginée de corps caverneux de 10 × 2 mm a été pratiquée sur 20 rat Spague-Dawley. Deux mois plus tard, les rats furent randomisé en deux groupes de dix rats (groupe C et A). Les cellules souches dérivées des adipocytes furent prélevées chez les rats du groupe A, et les angles péniens furent mesurés dans les deux groupes sous érection artificielle. Le traitement a ensuite comporté un remodelage pénien par injection de sérum salé en hyperpression dans la plaque, une dilacération de la plaque à l’aiguille, des manœuvres externe suivie d’une injection de cellules souches autologues (80 000 cell/mL) dans le groupe A et de PBS dans le groupe C. Huit semaines plus tard, les angles péniens furent mesurés à nouveau, la fonction érectile évaluée et comparée entre les 2 groupes.

Résultat.– Huit mois après l’allogreffe, les angles péniens de face étaient de 26,54° ± 4,09 dans le groupe C et 23,85° ± 2,99 dans le groupe A avant remodelage pénien, et aucune différence n’était observée entre les deux groupes. Immédiatement après le traitement, les angles péniens étaient de 14,34° ± 3,48 dans le groupe C et de 11,76° ± 2,60 dans le groupe A (p = 0,55). Huit semaines plus tard, les angles péniens étaient de 28,32° ± 2,74 dans le C groupe et 12,36° ± 1,645 dans le group A (p = 0,0005, Mann-Whitney). L’analyse histologique révèle la présence de néovaisseaux dans la plaque des rats du groupe A.

Conclusion.– La thérapie cellulaire par cellules souches dérivées des adipocytes a montré une efficacité sur la courbure après remodelage pénien comparé à un placebo. La néoangiogenèse intraplaque pourrait expliquer ce phénomène.

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