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Thérapie cellulaire de l’incontinence urinaire d’effort féminine par incompétence sphinctérienne par injection intrasphinctérienne de cellules musculaires autologues : résultats à 6ans de recul

Objectifs.– L’injection intrasphinctérienne de précurseurs de cellules musculaires autologues a été décrite comme une alternative thérapeutique dans le traitement chirurgical de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) chez la femme par insuffisance sphinctérienne et/ou en l’absence d’hypermobilité cervico-uréthrale. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats de cette thérapeutique à long terme.

Méthodes.– Les patientes inclues en 2006 dans un protocole de recherche consistant en l’injection intrasphinctérienne de cellules musculaires autologues (obtenues après isolement et culture cellulaire à partir d’une biopsie de muscle deltoïde réalisée sous anesthésie locale) pour le traitement de l’IUE ont été recontactées en février 2013 pour un questionnaire téléphonique. Les données recueillies étaient le questionnaire Profil de Symptômes Urinaires (PSU), le questionnaire Patient Global Impression of Improvement (PGI-I), le nombre de protection par jour, et la survenue d’une ré-opération après la sortie du protocole.

Résultats.– Sur les 12 patientes du protocole, une a été perdue de vue. Les résultats à 6 ans sont résumés dans le Tableau 1. Les deux patientes qui avaient bien répondu au traitement à un an étaient restées sèches et présentaient un niveau de satisfaction optimal. Cinq patientes améliorées au terme de l’essai ont constaté une récidive progressive de leurs symptômes, mais trois étaient satisfaites selon le questionnaire PGI-I. Sur les 4 patientes en échec complet, trois ont eu un traitement chirurgical complémentaire (sphincter artificiel dans deux cas et injections péri-uréthrales de polyacrylamid hydrogel dans un cas), avec un bon résultat postopératoire. Aucun effet secondaire n’a été mentionné au cours du suivi à long terme.

Conclusion.– Dans la limite de cette étude pilote, sur un faible nombre de patientes, le suivi à long terme après traitement par injection intrasphinctérienne de cellules musculaires autologues montrait une stabilité des résultats fonctionnels chez les patientes répondeuses et une récidive des symptômes chez les patientes partiellement améliorées à un an. En cas d’échec, l’instauration de traitement chirurgicaux ultérieurs n’était pas compromise.

Thérapie cellulaire de l’incontinence urinaire d’effort féminine par incompétence sphinctérienne par injection intrasphinctérienne de cellules musculaires autologues : résultats à 6ans de recul : diaporama 1


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