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Sonde JFil : progrès décisifs dans la tolérance des sondes urétérales

Objectifs.– La pose de sonde double J est un problème majeur pour la qualité de vie des patients. La réduction du matériel intravésical pourrait diminuer les symptômes urinaires. Nous évaluons la tolérance d’une nouvelle sonde par un questionnaire.

Méthodes.– L’innovation principale de la sonde JFil (JF) repose sur le remplacement de la partie inférieure de la sonde double J par un fil de 0,15F. Cinquante-six patients ont accepté de recevoir la JF dans le but de diminuer leurs symptômes. La sonde double J de 24 patients se plaignant fortement de leurs symptômes a été échangée contre une JF (groupe 1). Trente-deux patients ont d’emblée reçu la JF après une intervention endoscopique urétérale (groupe 2). Le questionnaire a été adressé rétrospectivement.

Résultats.– Quarante-deux questionnaires sur les 56 sont retournés. Dans le groupe 1, le changement de la sonde double J en JF a significativement réduit les scores des symptômes urinaires (34,4 ± 9,0 vs 20,3 ± 7,4, p < 0,0001), et les scores de douleur (10,1 ± 5,1 vs 4,8 ± 3,2, p = 0,0001). Le retentissement sur l’activité professionnelle passe de 77,8 % à 27,8 % après pose de JF. Les scores sont similaires chez les patients porteurs de la JF dans les deux groupes. Un mois après la pose de la JF, la dilatation franche du méat urétéral induite par le fil permet l’introduction aisée d’un urétéroscope rigide dans l’uretère ou d’une gaine pour urétéroscopie souple (> 12F). Après lithotritie extracorporelle, les fragments des calculs sont évacués autour du fil de la JF sans douleur de colique néphrétique.

Conclusion.– La JF représente une avancée médicale importante et mérite d’être évaluée plus largement. Nous découvrons fortuitement une dilatation franche de l’uretère induite par le fil. Nous pensons que la forme de la sonde doit être choisie en fonction de la pathologie du patient.

Figure 1. Sondes JFil à l’ASP. A. Sondes JFil Tumor Stent pour sténoses tumorales bilatérales compressives. B. Sonde JFil pour calcul lombaire obstructif. C. Sonde MiniJFil pour calcul du bassinet avant lithotritie.

Figure 2. Dilatation du méat urétéral le long du fil de la sonde JFil. A. Vue du méat non inflammatoire en cystoscopie. B. Vue du méat dilaté avant urétéroscopie. C. Fils de la sonde JFil dans l’uretère pelvien dilaté. D. Partie effilée inférieure de la sonde JFil dans l’uretère lombaire.Tableau 1Gêne ressentie comme importante chez les patients des deux groupes.Groupe 1 (n = 18)Groupe 2 (n = 24)Sonde double JJFJFN%N%N%Symptômes urinaires Pollakiurie (< 2 heures)1688,9527,8****1147,8 Nycturie (> 2 fois)1266,7844,4**1460,9 Urgencesa1688,9633,3***729,2 Urgences non retenuesa844,4316,7*416,7 Incontinence non urgentea527,815,6*28,3 Sensation de résidua1055,615,6***626,1 Brûlures urétralesa1583,3422,2****313,0 Hématuriea950,015,6**521,7 Aspect de l’urineb633,300,0**28,7 Retentissement socialc1477,8633,3***520,8 Impact sur la qualité de viec1688,91055,6***939,1Un score d’au moins 3 est retenu pour chaque réponse du questionnaire. JF : sonde JFil. Comparaison entre les deux types de sondes du groupe 1 : *p < 0,05, **p < 0,01, ***p < 0,001, ****p < 0,0001.aQuelquefois à tout le temps.bFortement colorée avec sang.cPartagé.

Sonde JFil : progrès décisifs dans la tolérance des sondes urétérales : diaporama 1


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