SENSIBILISATION ET APTITUDES AUX SOINS DE SUPPORT ONCOSEXOLOGIQUE : ENQUETE PRELIMINAIRE AUPRES DE SOIGNANTS D’UN HOPITAL GENERAL.
En cas de cancer, la préservation de la vie sexuelle est une dimension importante de la qualité de vie. Une consultation d’oncosexologie a été ouverte dans notre hôpital (référent territorial en oncologie) pour répondre à la demande de prise en charge qui concerne potentiellement près d’un adulte sur cinq (patient / partenaire). Cependant, à la différence des patients, les attentes et les demandes des soignants dans ce domaine sont encore mal connues.
Objectif : évaluer chez nos soignants le niveau de sensibilisation à cette dimension et leurs aptitudes à cette prise en charge.
Méthodes : l’outil d’évaluation a été le questionnaire d’identification des besoins en information et en formation FGP (fréquence, gravité, problèmes) cotée 0,1 ou 2.L’enquête a été menée fin 2006 auprès de 112 professionnels de santé (médecins, IDE, ASH, psychologues).
Résultats : a) fréquence : quoique la plainte sexuelle en oncologie soit souvent rencontrée (moyenne : 1,4) (notamment chez les non médecins), la quasi-totalité des soignants hésite à avoir une attitude proactive (moyenne : 0,5). Ils sont plus réactifs en cas de demande des patients (moyenne : 1,2), b) gravité : l’écoute de la plainte sexuelle est reconnue comme très importante (moyenne: 1,9) pour tous, c) problèmes : savoir où orienter est important (moyenne : 1,8) car les savoirs théoriques et techniques sont estimés faibles par les médecins (moyenne : 0,5) et quasi nuls par les non médecins (moyenne : 0,1). Par contre, les savoirs relationnels gênent moyennement les médecins expérimentés en cancérologie (moyenne : 1,2) et les soignants non médecins (moyenne : 1).
Conclusions : la très large majorité des soignants approuve l’ouverture de cette consultation dédiée car elle reconnaît l’importance de la prise en charge oncosexologique en terme de qualité de vie. La rareté de la double compétence onco et sexologique explique logiquement le fort souhait d’une meilleure : a) information pour tous les soignants, b) formation pour les plus concernés, c) lisibilité de l’offre de soins de support spécifique d’oncosexologie.