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Résultats préliminaires de l’utilisation de la toxine botulique A en injections intra-prostatiques dans le traitement de l’hyperplasie bénigne de prostate

Objectifs.- Réaliser une étude préliminaire d’efficacité et de tolérance des injections intra prostatiques de toxine botulique A (Botox), dans le traitement de l’hyperplasie bénigne de prostate (HBP).

Méthodes.- Etude prospective non comparative portant sur 2 groupes de patients.

  • groupe 1 : patients porteurs d’une sonde à demeure en contre-indication chirurgicale ;
  • groupe 2 : patients traités médicalement pour une HBP symptomatique.

Traitement : injection dans l’adénome par voie trans-rectale écho guidée de 200 UI de Botox. Critères de jugement recueillis à 1, 3 et 6 mois : volume prostatique, résidu post mictionnel (RPM), débit urinaire maximal (Qmax), PSA, scores IPSS, gène mictionnelle (IPSS-Q8), ICS 1 et 2, IIEF-5.

Résultat.- Vingt patients ont été traités, 10 dans chaque groupe. Tous ont été traités en consultation et sans complication immédiate. Groupe 1 : après 3 mois, sans modification des autres traitements de l’HBP, 60%de reprise mictionnelle, score IPSS moyen à 10 ±3, IPSS-Q8 à 2,5 ±0,5, RPM à 40ml ±40, Qmax à 7,85 ±3,25. Par ailleurs diminution de 7%du volume prostatique et de 26% du PSA. A 6 mois, aucun épisode de rétention constaté chez les 6 patients sevrés. Groupe 2 : après 3 mois, une efficacité était rapportée pour 90%des patients avec amélioration de 45%du score IPSS, de 60%de l’IPSS-Q8, de 36%du Qmax et de 60%du RPM. Par ailleurs, diminution de 8,5%du volume prostatique et de 6%du PSA. 70% des patients ont pu interrompre leurs autres traitements médicaux. A 6 mois, stabilité des résultats (IPSS = 8).

Conclusion.- Compte tenu de sa faible morbidité, le Botox pourrait représenter une alternative thérapeutique intéressante dans le traitement de l’HBP. Ces résultats devront être confirmés par une étude contrôlée randomisée.

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