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RÉSULTATS D’UNE ENQUÊTE DE PRATIQUE MENÉE AUPRÈS DE 301 UROLOGUES FRANCAIS: DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE DU CANCER DE LA PROSTATE AVANCÉ HORMONORÉSISTANT

Aucun traitement n’ayant démontré un allongement de la survie dans le cancer de la prostate en échappement hormonal, il est apparu intéressant de connaître la prise en charge actuelle de ces patients. Cette enquête originale réalisée auprès des urologues français avait pour objectifs, d’identifier les critères utilisés pour définir l’échappement hormonal, de mieux cerner la filière des soins à ce stade de la maladie et d’apprécier les différentes approches thérapeutiques utilisées, leurs modalités d’administration et les critères de choix. Un autoquestionnaire accompagné de 3 cas cliniques a été adressé par courrier à l’ensemble des urologues français inscrits à l’AFU ; la durée de l’enquête a été de 6 semaines.

Résultats : 301 questionnaires ont été retournés. Le traitement hormonal initialement proposé aux patients atteints de cancer de la prostate métastasé est dans, 59% des cas un blocage androgénique complet, dans 39% des cas une castration seule (agonistes de la LHRH ou castration chirurgicale) et dans 2% des cas des anti-androgènes en monothérapie. Le diagnostic d’échappement hormonal est posé le plus souvent, dans 61% des cas, devant l’association de signes cliniques et d’une augmentation du taux de PSA ; un dosage de testostérone est demandé par 60% des urologues. En cas d’hormonorésistance, 65% des urologues déclarent changer de traitement dès l’apparition de symptômes ; les objectifs du traitement étant, dans 95% des cas une amélioration de la qualité de vie et dans 90% des cas une action sur les symptômes. Différentes stratégies thérapeutiques sont proposées en 1ère, 2ème et 3ème intention (en dehors des traitements symptomatiques). Les manipulations hormonales multiples (arrêt/ ajout anti-androgènes, agonistes de la LHRH, phosphate d’estramustine, corticothérapie et/ou castration chirurgicale) sont très majoritaires en 1ère intention, utilisées dans au moins 90% des cas. La chimiothérapie ou le transfert des patients vers un oncologue est effectué par plus d’un tiers des médecins en 2ème intention (36% des cas) et dans la quasi-totalité des cas en 3ème intention (plus de 90% des cas). L’association mitoxantrone-prednisone est la chimiothérapie la plus citée dans cette enquête (2 médecins sur 3).

Conclusions : Ces données de pratique quotidienne des urologues français constituent une base de réflexion intéressante à partir de laquelle des recommandations pour la prise en charge des patients atteints de cancer de la prostate hormonorésistant pourraient être élaborées.

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