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Résultats des injections intradétrusoriennes de toxine botulique A Dysport® pour traiter l’hyperactivité détrusorienne neurogène réfractaire aux traitements anticholinergiques

Objectifs.– Le but de cette étude était d’évaluer les résultats d’une et de multiples injections intradétrusoriennes de toxine botulique A Dysport®.

Méthodes.– Une étude rétrospective monocentrique a été menée auprès de 62 patients consécutifs, 31 hommes et 31 femmes, d’âge moyen 44,29 ± 15,08 ans ayant été traités par au moins une injection intradétrusorienne de toxine botulique A de type Dysport® à la dose de 750U répartie en 20 points d’injection à 0,3 mL/point devant une hyperactivité détrusorienne neurogène (HDN) réfractaire à tout traitement anticholinergique. Le délai moyen entre la survenue de la pathologie neurologique (31 blessés médullaires, 20 sclérose en plaques, 11 autres) et la première injection était de 14,5 ± 11,86 ans. Aucun patient n’avait reçu de toxine botulique auparavant. L’indication était la présence d’une incontinence urinaire par urgenturie associée à une HDN malgré la prise d’un traitement anticholinergique dans 56 cas et des complications organiques liées à une hyperactivité détrusorienne dans six cas. Tous les patients étaient sous cathétérisme intermittent propre avant la réalisation des injections. Un traitement anticholinergique était en cours lors de la première injection dans 57 cas.

Résultat.– Après la première injection, le taux de succès (association de l’absence de fuite d’urine au catalogue mictionnel, un nombre de cathétérisme < 8 et l’absence d’HDN) était de 62,9 % (39/62) et le taux d’amélioration (absence d’un des trois critères définissant le succès) était de 16,1 % (10/62) et le taux d’échec de 20,9 % (13/62). Une patiente a présenté une asthénie pendant dix jours, spontanément résolutive et ne s’étant pas reproduite lors des réinjections. Une infection urinaire symptomatique est survenue dans les six semaines après l’injection dans six cas (9,6 %). Sur le plan urodynamique, six semaines après l’injection, la capacité cystomanométrique maximale était augmentée de 102,4 mL et la pression vésicale maximale diminuée de 15,98 cmH2O. Le nombre moyen de réinjection était de 3,8 ± 1,74 (1–8). L’intervalle moyen entre les différentes injections était de 9,17 ± 4,85 mois. Les taux de succès pour les différentes réinjections étaient respectivement de 77,3 % (34/44), 87,5 % (28/32), 91,7 % (22/24), 90,9 % (10/11), 100 % (5/5), 100 % (2/2) et 100 % (1/1). Sur les 13 patients en échec après la première injection, huit ont eu une seconde injection qui été un succès dans trois cas (37,5 %).

Conclusion.– Les injections intradétrusoriennes de toxine botulique Dysport® sont efficaces pour traiter l’incontinence urinaire par urgenturie et l’HDN et leurs résultats se retrouvent dans 90 % des cas après chaque réinjection.

Type de financement : laboratoire Ipsen

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