Paris, Villejuif.

Introduction : Résultats du "UCLA/RAND Prostate Cancer Index" et complications post-radiques.

Matériel et méthodes : Entre 1989 et 1999, 84 patients ont reçu une radiothérapie externe exclusive sans hormonothérapie néoadjuvante pour cancer de prostate localisé. Les complications aiguës et tardives observées dans cette population ont été répertoriées de manière rétrospective. Une recherche de facteurs de risque a été réalisée à l’aide de tests statistiques (chi-2 et t de Student). La traduction du "UCLA/RAND Prostate Cancer Index" a été envoyée à 108 patients traités par radiothérapie externe pour cancer de prostate localisé avec un recul moyen de 46,5 mois. Les valeurs de référence retenues étaient celles observées par Litwin dans une population de contrôle sans cancer de prostate.

Résultats : Les complications urinaires aiguës sont des cystites (74 %), et les tardives des hématuries (40%), alors que le questionnaire n’explore que la continence. La réalisation d’une RTUP et le statut mictionnel avant irradiation sont corrélés à la survenue de complications tardives. Les complications digestives aigües sont des rectites (49%) et les tardives des rectorragies (72,7%) et leur tolérance est moyenne sur le plan de la qualité de vie. La dysfonction érectile est progressive et mal tolérée. Seulement 7,7 % des patients rapportent des érections permettant la pénétration. Les scores obtenus pour la qualité de vie générale sont comparables à ceux de la population de contrôle de Litwin.

Conclusion : La radiothérapie externe altère essentiellement la qualité de vie liée aux fonctions sexuelle et digestive, mais ce questionnaire semble insuffisamment adapté à l’évaluation du retentissement des complications urinaires post-radiques.