Introduction : L’initiation et la progression du cancer de la prostate (CaP) sont liées à une succession d’altérations génétiques dont les plus fréquentes sont les délétions alléliques ou LOH ( Loss Of Heterozygocity), suggérant la perte d’un gène suppresseur de tumeur.
Patients et méthodes : Notre étude a porté sur 53 patients suivis pour CaP, de tous stades. L’âge au diagnostic, le taux de PSA initial, le stade pathologique, le score de Gleason et la durée sans progression biologique ont été colligés. L’ADN tumoral a été extrait des pièces biopsiques ou opératoires, l’ADN normal a été extrait des lymphocytes. L’étude des LOH par marqueurs microsatellites a porté sur les régions situées en 1q24, 13q14, 16q23.2 et des analyses de corrélation phénotype / génotype ont été réalisées.
Résultats et Conclusion : Nos premiers résultats suggèrent que le nombre de LOH retrouvées est corrélé au mauvais pronostic du CaP. Les LOH en 13q14 sont associées à un pronostic péjoratif en terme de survie sans progression. D’autres régions influent également sur le pronostic, des études comportant davantage de sujets sont nécessaires et actuellement engagées pour les mettre en évidence.