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PRATIQUE DU PSA EN MEDECINE GENERALE. ENQUETE AUPRES DES MEDECINS GENERALISTES.

Objectifs : Evaluer l’usage du PSA par les médecins généralistes (MG).
Méthodes : Un questionnaire de 21 questions a été adressé aux 628 MG du département de Maine et Loire.
Résultats : 268 MG (54 femmes et 214 hommes) ont répondu soit 42,7%. 1/3 d’entre eux seulement fait toujours le TR avant de demander un PSA. Après un TR, 83% demande au consultant d’attendre avant de faire le prélèvement sanguin pour dosage du PSA, la plupart au moins 8 jours ou plus. 60% estime qu’il faut faire un dosage du PSA après 50 ans. Ce dosage doit se faire tous les ans pour 60% et tous les deux ans pour 34% des MG. Pour les facteurs de risque du CaP, l’âge (80%) et les antécédents familiaux(79%) sont bien pris en compte alors que le tabac est surestimé(20%) et les facteurs alimentaires (3%) et l’origine ethnique (5%) sont sous estimés. La plupart des MG (86%) se fient à la norme du laboratoire mais tiennent compte de l’age dans l’interprétation (76%).
Pour un tiers, un taux de 4,5 ng/ml doit conduire à des investigations complémentaires. Pour les autres, le taux doit être plus élevé de 5 à 9 ng/ml et pour 19%, il doit être supérieur à 10 ng/ml . 43% demande alors une CS d’urologie, 10% une échographie sus pubienne et 45% une échographie trans-rectale. 15 % des hommes MG, (m : 53,2) ans ont dosé leur PSA contre 81%, (m : 46,5), qui ne l’ont pas dosé (différence d’age significative p<0.001). Parmi ceux qui n’ont jamais fait doser leur PSA, 35% ont au-dessus de 50 ans et parmi eux 79% sont paradoxalement favorables au dépistage. Enfin, s’ils étaient atteints d’un cancer localisé de la prostate, 43% choisiraient la prostatectomie radicale, 19% l’abstention avec surveillance annuelle du PSA, 11% la radiothérapie, 8% la curiethérapie.
Conclusion : Les MG ne tiennent pas assez compte de la signification d’un PSA au-dessus de la normale. L’échographie trans-rectale est demandée autant que la CS d’urologie malgré son faible rendement diagnostique. Enfin, le fait que 20% choisirait l ‘abstention thérapeutique pour eux même s’ils étaient atteints d’un CaP localisé représente un taux élevé et ne transparaît pas dans leur pratique quotidienne.

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