PRATIQUE DE LA NEUROMODULATION SACREE EN CHIRURGIE AMBULATOIRE
Objectifs : Le but de cette étude est d’évaluer la faisabilité de la neuromodulation sacrée (NMS) en ambulatoire.
Méthode : De janvier 2003 à janvier 2006, 38 patients (10 hommes et 28 femmes) ont eu un test S3 en ambulatoire. L’âge moyen était de 57 ans [15-73]. L’indication de NMS était la suivante : 31 (82%) patients avaient une vessie hyperactive, 1 (3%) des douleurs pelviennes, 5 (13%) une vessie rétentionniste et 1 (3%) une incontinence anale. Les candidats à la chirurgie ambulatoire étaient évalués par le chirurgien et l’anesthésiste selon des critères médicaux, sociaux et personnels. L’intervention se déroulait sous anesthésie générale (37 patients) ou sous anesthésie locale (1 patient). Huit patients étaient classés 1 selon l’American Society of Anesthesiologists (ASA), 23 étaient ASA 2 et 4 ASA 3 (3 patients non classés). Un transfert en unité traditionnelle était possible en cas de complication.
Résultats : Il n’y a eu aucune complication per- ou post-opératoire immédiate. Une seule personne a été transférée en unité d’hospitalisation traditionnelle pour prise en charge de la douleur durant 24 heures. Le temps opératoire moyen était de 61 minutes [30-110]. Vingt-quatre (63%) ont vu une amélioration de leur symptômes permettant une implantation définitive, effectuée en ambulatoire pour 20 d’entre eux. Aucune complication per- et post-opératoire n’a été notée pour ce second temps. Parmi les patients implantés, 20 présentaient une hyperactivité vésicale, 3 une vessie rétentionniste et 1 une incontinence anale. Treize patients avaient toujours un bon résultat lors de leur dernière consultation avec un délai moyen de suivi dans ce groupe de 19 mois [3-41].
Conclusion : Notre expérience démontre la faisabilité de la NMS en ambulatoire que ce soit pour le premier ou le second temps. Une sélection des patients, sur des critères médicaux, sociaux et personnels est néanmoins nécessaire.