Place de la laparoscopie en cas de métastase surrénalienne (à propos de 18 cas)
Objectif : Evaluer les risques, les limites et les indications de la surrénalectomie laparoscopique transpéritonéale en cas de métastase à partir d’une étude rétrospective de 18 cas opérés de 10/99 à 04/2004.
Patients et Méthode : 16 patients présentaient une métastase unie (14 cas) ou bilatérale (2 cas) secondaire soit à un Cancer Non à Petites Cellules Pulmonaires ou non, soit à une tumeur rénale, soit un mélanome. Les indications étaient curatives dans 7 cas, diagnostiques dans 5 cas et palliatives antalgiques dans 6 cas.
Résultats : 7 patients ASA I /II. 9 patients ASA III. Taille moyenne des lésions 56 mm [20-120].Latéralité :8 gauches et 10 droites. Durée opératoire moyenne 87 min [45-150]. Déperdition sanguine per opératoire 270 ml [0-1000] et totale de 470 ml [0-1210]. Les surrénalectomies pour les indications palliatives ont permis de diminuer au moins de moitié l’analgésie morphinique préopératoire. La reprise du transit a été de 2 jours [1-3]. Durée d’hospitalisation 4,3 jours [3-7]. 3 conversions : 2 lésions fixées, 1 perte sanguine importante. 2 complications per opératoires (effraction capsulaire de la tumeur, et une plaie diaphragmatique),1 complication post opératoire (collection rétropéritonéale) et une complication tardive (récidive dans le site opératoire à 10 mois). Le suivi moyen a été de 13,5 mois [2-48]. Aucun argument prédictif radiologique sur la possibilité d’exérèse, sur le caractère friable de la lésion n’a pu être retrouvé, sauf si la lésion est >100mm. Les constations per opératoires sont alors capitales et le recours à la conversion doit être facile.Cette approche pour les métastases est associée à une morbidité plus importante que pour les tumeurs bénignes.
4 patients sont en vie sans récidive à 18, 28, 44 et 48 mois après leurs surrénalectomies.
Conclusion : En raison de sa simplicité et de sa morbidité acceptable, la laparoscopie présente un intérêt diagnostic, pronostic et thérapeutique pour les métastases synchrones ou métachrones des tumeurs primitives. Son rôle est aussi palliatif chez les patients présentant d’intenses douleurs en rapport avec des métastases surrénaliennes.