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Observatoire Nycturie

OBJECTIF : Décrire les caractéristiques des patients âgés de 18 à 65 ans souffrant d’une nycturie, les modalités de prise en charge et l retentissement sur leur vie quotidienne.

MATERIEL ET METHODES : Une enquête transversale, réalisée auprès d’urologues comportait une partie clinique et un auto-questionnaire évaluant la somnolence diurne (Epworth), la qualité du sommeil (Jenkins) et la qualité de vie (SF-12).

RESULTATS : 670 dossiers (64.5% d’hommes, 54.7 ans ± 9.7) ont été analysés. 52.7% consultaient pour la 1re fois. Chez 12,7% des patients, un catalogue mictionnel avait été réalisé mettant en évidence une nycturie associée à une polyurie globale (13.8%), à une polyurie nocturne isolée (22.5%) ou à des troubles de la capacité vésicale (57.5%). 20.4% n’ont eu aucun traitement. L’évaluation de la diurèse paraissait nécessaire dans 39.8% des cas. Le nombre moyen de levers nocturnes pour uriner était de 1 (14.4%), 2 (31%), 3 (33.1%) ou 4 et plus (20.1%). Plus les patients se réveillaient au cours de la nuit pour uriner, plus la gêne était déclarée importante (p < 0.0001). Le score d’Epworth était pathologique chez 21,3% ou très pathologique chez 11,2% des patients. Un score élevé au questionnaire de Jenkins était positivement lié au nombre de réveils (p < 0.0002), de levers nocturnes (p < 0.0001) et à la gêne dans la vie quotidienne (p < 0.0001).

CONCLUSION : La nycturie est ressentie comme une gêne importante compte tenu de ses répercussions sur le sommeil. Le catalogue mictionnel est encore trop peu utilisé alors qu’il s’avère un outil indispensable dans la stratégie thérapeutique.

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