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Néphrectomie laparoscopique avec extraction vaginale chez le donneur vivant : étude préliminaire

Objectifs.– Évaluer l’intérêt et la faisabilité d’une extraction transvaginale du rein lors de la néphrectomie laparoscopique du donneur vivant (DV).

Méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective monocentrique incluant 29 patientes ayant eu une néphrectomie laparoscopique pour don de rein entre janvier 2012 et avril 2013. L’extraction était réalisée par voie transvaginale (n = 10) ou par une incision iliaque homolatérale (n = 18). Les paramètres suivants étaient colligés : l’âge, le BMI, le lien de parenté avec le receveur, la durée d’intervention, la durée d’ischémie chaude, la durée d’hospitalisation, la variation de créatininémie, les complications per- et postopératoires (selon la classification de Clavien), l’existence d’une dyspareunie, la satisfaction cosmétique et la douleur postopératoire (EVA et consommation de morphinique). Un test de Mann-Whitney a été utilisé pour la comparaison des variables quantitatives et un test de Fisher pour les variables qualitatives.

Résultats.– Il n’existait pas de différence significative entre les deux groupes en terme de durée d’ischémie chaude, de durée d’intervention, de durée d’hospitalisation, de perte sanguine et de variation de la créatinémie. Les complications peropératoires ont été marquées par une conversion pour plaie de la veine rénale dans le groupe des patientes avec extraction abdominale mais nous n’avons pas retrouvé de différence significative entre les deux groupes pour l’incidence des complications per- ou postopératoires. Une patiente du groupe extraction vaginale a présenté une dyspareunie invalidante. Quatre patientes du groupe extraction abdominale étaient insatisfaites de leurs cicatrices. La consommation de morphinique et l’EVA à J1 et J3 étaient significativement diminuées dans le groupe extraction vaginale (p < 0.05).

Conclusion.– L’extraction transvaginale du rein chez les DV n’augmente pas le risque de complications par rapport à l’extraction abdominale classique dans les limites de cette cohorte préliminaire et semble apporter un bénéfice significatif sur la douleur postopératoire. Une meilleure sélection préopératoire des patientes pourrait permettre de diminuer la durée d’ischémie chaude et l’incidence des dyspareunies.

Néphrectomie laparoscopique avec extraction vaginale chez le donneur vivant : étude préliminaire : diaporama 1


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