Introduction : La cystite interstitielle reste une maladie mal connue par la plupart des médecins. Nous rapportons notre expérience thérapeutique.
Patients : Entre 1995 et 2000, 55 cas de cystite interstitielle comprenant 48 femmes et 7 hommes âgés de 23 à 74 ans ont été diagnostiqués en consultation courante d’urologie. Le diagnostic était basé sur les critères du NIH avec principalement des envies mictionnelles gênantes voire douloureuses responsables d’une pollakiurie diurne et nocturne avec soulagement par la miction. Les symptômes évoluaient de 12 à 384 mois (6 ans et demi en moyenne). Les ECBU étaient stériles. Un 3ème besoin précoce (<250cc) et douloureux était souvent retrouvé. La présence de pétéchies multiples après test d’hydrodistension vésicale sous AG était systématique.
Résultats : 3 cas n’ont été améliorés par aucun traitement et le diagnostic a été reconsidéré. 4 cas sont non évaluables. Les 48 autres cas ont été soulagés d’au moins 50% de leurs symptômes par Cimetidine per os (15), instillations vésicales de DMSO (14), Cimetidine et DMSO (9), instillations vésicales d’héparine (3), Cimetidine et héparine (2), DMSO puis héparine (3), clomipramine et arrêt des tomates (2).
Conclusion : le retard au diagnostic de cette maladie est considérable. Les critères diagnostiques doivent rester rigoureux. Une large majorité de patients peut être soulagée moyennant des traitements variés qu’il faut connaître.