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Le suivi urologique des Spina Bifida avec une myéloméningocèle à l’âge adulte est-il suffisant ? Etude transversale et facteurs prédictifs

Objectifs : Evaluer le suivi urologique des jeunes adultes spina bifida avec une myéloméningocèle et déterminer des facteurs prédictifs de ce suivi.

Matériel et Méthodes: Entre Novembre 2003 et Février 2004, une étude transversale a été menée auprès de 99 adultes de plus de 18 ans ayant été consécutivement pris en charge, entre 1961 et 1985, en chirurgie viscérale infantile pour une myéloméningocèle. Leur âge moyen était de 28,4±6,2 ans. Un autoquestionnaire portant sur les dates des dernières consultations médicales et de la dernière étude du haut appareil urinaire (créatininémie, échographie rénale) et sur la fonction mictionnelle a été adressé par courrier. Les données du dossier hospitalier de chirurgie infantile portant sur le niveau lésionnel, la taille de la myéloméningocèle, les malformations associées, l’âge à la fermeture du Spina Bifida, à la première consultation, la chronologie et le type d’interventions urologiques et non urologiques, la date de la dernière consultation en chirurgie pédiatrique, le nombre de consultations, les données de la dernière électromyographie, du dernier bilan urodynamique et de la dernière consultation en pédiatrieont été recueillis.

Résultats: Le taux de réponses était de 68,7 %. Durant les deux dernières années, 43 % des répondeurs n’avaient pas eu de suivi spécialisé urologique, 46% de dosage de la créatininémie et 35% d’échographie rénale. Pour les patients suivis, le médecin référent était le chirurgien viscéral infantile dans 73% des cas. Ils étaient alors âgés en moyenne de 26,0±4,3 ans. Les patients ayant consulté en urologie avaient plus d’infections urinaires que ceux qui n’avaient pas consulté (3,2±3,5 vs 1,4±1,9, P=0,045, test t de Student). Ces derniers avaient plus fréquemment une dyssynergie vésico-sphinctérienne (DVS) (P=0,026, test exact de Fisher).

Conclusion: Le suivi à l’âge adulte des Spina Bifida avec myéloméningocèle est insuffisant. Une sensibilisation particulière des patients ayant une DVS lors des consultations de chirurgie pédiatrique doit être pratiquée afin de corriger l’insuffisance de suivi de ces patients à haut risque d’altération du haut appareil.



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