Le PSA est-il encore un bon marqueur pour le diagnostic du cancer de prostate en 2005 ?
Introduction : Le PSA est de plus en plus contesté comme marqueur du diagnostic du CaP. Nous montrons que dans la zone de PSA <10 ng/ml le taux de PSA est lié à l’hypertrophie prostatique bénigne (HPB) plus qu’au CaP.
Matériel et méthode : 449 patients avec PSA£10. Un groupe HPB:111 patients et un groupe CaP:338 patients. Nous étudions la distribution du PSA et du PSA rapporté au volume transitionnel (PSA-Tz) dans ces deux groupes et l’effet des seuils (PSA=4ng/ml et PSA-Tz =0.35 ng/ml/cm3). La corrélation entre PSA et volumes des zones de transition (VOLTz) a été évaluée par les coefficients de Pearson(r).
Résultats : Les courbes de distribution du PSA montrent un chevauchement important entre les 2 groupes. Le seuil de 4ng/ml de PSA ne discerne pas entre HPB et CaP : 52% des HPB ont un PSA > 4. Le PSA est corrélé au volume transitionnel dans les 2 groupes : r(HBP)=0,303(p<0,001) ; r(CaP)=0.232 (p<0,001). Par contre les courbes de distribution du PSA-Tz indiquent que le PSA-Tz discerne mieux l’HPB du CaP. Les courbes de ROC montrent une meilleure prédictivité du PSA-Tz (aire sous la courbe 92%) que celle du PSA (aire sous la courbe 74%).
Conclusion : En-dessous de 10 ng/ml le PSA n’est pas un bon marqueur du cancer car il est directement lié au volume de la zone transitionnelle y compris en présence d’un cancer. La correction du PSA par le volume transitionnel améliore la prédictivité du test.