Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 96ème congrès français d’urologie > LE DEPISTAGE DU CANCER DE LA PROSTATE DANS LES FAMILLES A RISQUE : SITUATION ACTUELLE ET MOTIVATIONS.
Ajouter à ma sélection Désélectionner

LE DEPISTAGE DU CANCER DE LA PROSTATE DANS LES FAMILLES A RISQUE : SITUATION ACTUELLE ET MOTIVATIONS.

Services d’urologie des CHU de Brest, Nancy et Paris Saint-Louis et CEREPP Evry.

Introduction. Le dépistage du cancer de la prostate est justifié dans les familles à risque. Mais en dehors d’études épidémiogénétiques, le dépistage n’existe actuellement que sous forme "spontanée", c’est à dire à la demande des sujets eux-mêmes ou proposés par les médecins au cas par cas. Le taux d’adhésion à ce type de dépistage est inconnu alors qu’il s’agit d’un point important. L’objectif de ce travail a été de mesurer le pourcentage de sujets appartenant à des familles à risque ayant eu un dépistage du cancer de la prostate dans leur vie et les motifs les ayant incité à le faire.

Matériel et méthode. 357 hommes "candidats" âgés de 40 à 70 ans, apparentés au 1er degré de 441 patients atteints d’un cancer de la prostate ont été inclus dans un programme de dépistage multicentrique. Un questionnaire était joint et explorait la notion d’un éventuel antécédent de dépistage, ses modalités et les raisons ayant motivé ce dépistage.

Résultats. Parmi les 357 candidats éligibles, 247 ont accepté de participer, 202 (57%) ont eu un PSA et ont répondu au questionnaire. 37 (18%) hommes ont au moins eu un toucher rectal (TR) ou un dosage du PSA dans leur vie et 22 (11%) dans les deux ans précédents. Les modalités de dépistage parmi les 38 sujets étaient : TR seul 11 cas, PSA seul 9 cas, TR-PSA 12 cas, TR-PSA-échotransrectale (ETR) 5 cas et ETR seule 1 cas. Le principal facteur incitatif au dépistage était le médecin généraliste 27 cas (71%).

Conclusion. Le dépistage "spontané" du cancer de la prostate dans les familles à risque est inadapté en ne touchant que 20% des sujets éligibles. Ce taux est sans doute encore plus faible parmi les sujets ayant refusé de participer à notre étude sur le dépistage. Dans l’attente d’un éventuel dépistage organisé du cancer de la prostate dans les familles à risque, l’adhésion au dépistage "spontané" doit être augmentée et le rôle des médecins traitants est important.

Contenu protégé