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Le curage ganglionnaire étendu par voie laparoscopique dans le cancer de prostate

Introduction : Lorsque le risque d’extension ganglionnaire d’un cancer de la prostate est modéré à fort, le curage ganglionnaire « limité ou standard » est recommandé (Recommandations CCAFU, Prog Urol 2004, 14, suppl. 1, 913-955). Depuis 3 ans, est apparu le concept de curage ganglionnaire « étendu » avec, pour rationnel, le fait que plus de 15% des ganglions métastatiques pouvaient être initialement atteints en dehors du territoire classique ilio-obturateur. Par ailleurs, le nombre de ganglions atteints est 2 à 3 fois supérieur en cas de curage étendu versus un curage « classique ». Cette situation concerne essentiellement les cancers de la prostate à haut risque d’atteinte ganglionnaire (PSA > 15 ng/ml, score de Gleason > 7 (4+3), cT3).

Patient et Méthode : Le film montre un curage ganglionnaire ilio-obturateur étendu par voie laparoscopique trans-péritonéale. L’incision large du péritoine, l’exposition de l’uretère et de l’artère ombilicale sont les cles de l’extension du curage classique au groupe ganglionnaire hypogastrique. Le patient âgé de 57 ans, avait un adénocarcinome prostatique T3a de score de Gleason 6 (3+3) avec infiltration de la capsule sur 2 des biopsies, découvert sur un dosage du PSA sérique à 32 ng/ml. L’IRM était en faveur d’une extension péri-prostatique. Le patient a été inclus dans le protocole thérapeutique GETUG 12 avec une option de radiothérapie.

Résultats : Le nombre de ganglions prélevés était de 14. Le temps opératoire était de 180 min et les pertes sanguines de 20 cc. Aucune complication péri-opératoire n’a été constatée. Le patient a été ré-alimenté à J1 et est sorti à J4. L’examen anatomopathologique n’a pas montré d’envahissement (pN0).

Conclusion : La voie laparoscopique trans-péritonéale mérite d’être privilégiée du fait de la meilleure vision, de l’espace de travail plus large, d’un repérage plus facile des uretères et du moindre risque de lymphocèle post-opératoire.

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