LA PYELOPLASTIE PAR VOIE LOMBOSCOPIQUE POUR SYNDROME DE LA JONCTION PYELO-URETERALE.
Objectifs : la pyéloplastie par lomboscopie vise à reproduire la technique de référence décrite par Anderson-Hynes pour le traitement du syndrome de la jonction pyélo-urétérale (SJPU). Les auteurs présentent les différents temps opératoires d’une cure de SJPU droit par voie lomboscopique.
Matériel et Méthode : les temps suivants ont été détaillés: installation du patient en position de lombotomie exagérée sur billot, abord du rétropéritoine par une incision horizontale de 2 cm entre la pointe de la 12ème côte et la crète iliaque, dissection au doigt de l’espace rétropéritonéal, placement contrôlé de trois trocards de 5 mm (un antérieur et deux postérieurs), puis du trocard Origin® pour l’optique et création du pneumopéritoine (13 mm Hg.). La dissection commence par le répérage du muscle psoas, puis de la veine cave caudale. L’uretère est disséqué jusqu’au bassinet dilaté. Un pédicule polaire inférieur est complètement isolé de ses attaches, mais conserve son caractère obstructif pour la JPU. L’uretère est sectionné partiellement en biseau. Une sonde JJ calibre 7, passée par le trocard supérieur dans l’axe du l’uretère, est placée sur un guide Térumeau dans l’uretère (vessie pleine et sonde urinaire clampée). La section uréterale est complétée et la recoupe pyélique est faite “sur mesure”. Le bassinet est alors décroisé. Deux points de fixation supérieur et inférieur viennent fixer la future anastomose, composée de deux hémi-surjets (Vicryl 4/0, aiguille 26 mm). Après la confection du surjet postérieur, la sonde JJ est passée dans le bassinet. La recoupe pyélique est fermée par quelques points. Un drain de Redon 12 est mis en place pour 48 heures. Après exsufflation, seul l’orifice de 2 cm est fermée en 2 plans.
Résultats : la durée opératoire a été de 90 min. et les pertes sanguines minimes. Les suites opératoires ont été simples, le patient est sorti au 5ème jour post-opératoire. La sonde JJ a été enlevée à 1 mois et une UIV à 3 mois a contrôlé le passage urétéral et la régression de l’hydronéphrose.
Conclusion : la voie lomboscopique permet un excellent accès à la JPU même en cas de pédicule polaire inférieur. La pyéloplastie lomboscopique est reproductible avec un bon apprentissage à la suture intracorporelle.