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La neuromodulation sacrée (NMS) : résultats après 77 implantations et réflexions sur la prise en charge. Importance du suivi paramédical

Objectifs.– Certains troubles mictionnels chroniques peuvent justifier d’un test de NMS avant éventuelle implantation. Les résultats ainsi que l’approche médicale et paramédicale seront exposés en insistant sur le rôle de l’infirmière formée au suivi de la NMS.

Méthodes.– Soixante-dix-sept patients atteints de troubles mictionnels réfractaires (8,6 femmes : 1 homme, âge médian 64,8 ans [33–91]) ont été pris en charge de 2003 à mars 2009. La durée moyenne des symptômes était de 2 ans avant implantation, avec comme causes principales une incontinence par impériosité (64,9 %), des impériosités/pollakiuries (23,4 %), un résidu post-mictionnel (6,5 %) et une rétention chronique (5,2 %). L’implantation a été réalisée dans 94,8 % des cas (73/77) au niveau S3, le plus souvent sous anesthésie générale (75/77). La prise en charge de la NMS est réalisée en collaboration avec une infirmière de consultation, formée à la NMS, de la consultation prétest, avec réalisation du bilan urodynamique et cystographique, en complétant les informations données par le médecin, jusqu’au suivi après le test et après la pose du NMS. L’infirmière assure généralement l’essentiel du suivi post-implantation, notamment pour ce qui est des conseils téléphoniques et du suivi en consultation pour le paramétrage du NMS, mais aussi l’enregistrement des données dans le registre InterStim™.

Résultat.– Le dernier suivi moyen était de 21,1 mois, avec amélioration clinique estimée dans 79 % et une absence de réponse considérée comme un échec dans 21 %. Les résultats au dernier suivi en fonction des symptômes est décrite (tableau).ImpériositéRétentionAmélioration clinique > 90 %7 patients2 patientsAmélioration 50–90 %43 patients3 patientsÉchec de NMS (réponse < 50 %)12 patients3 patients

L’amélioration est mesurée à 80,6 % (50/62) en cas d’impériosités mictionnelle et de 62,5 % (5/8) en cas de rétention complète ou partielle. Pour cette cohorte de patients, la satisfaction estimée par le patient est en moyenne au dernier suivi est de 64 %. Le taux de complications a été de 3,9 % (3 patients), avec 2 hématomes et une infection nécessitant le retrait du NMS.

Conclusion.– La prise en charge de la NMS pour certains troubles mictionnels chroniques donne des résultats très satisfaisants pour nombre de patients en échec d’autres thérapeutiques. Pour autant, la prise en charge postopératoire peut nécessiter de nombreux contrôles et ajustements de paramétrages du NMS nécessitant une disponibilité importante de la part de l’équipe soignante. Une infirmière formée spécifiquement à la NMS est une aide précieuse au chirurgien permettant un suivi de qualité apprécié par les patients.

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