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La gangrène périnéo-scrotale ou maladie de Fournier, à propos de 25 cas

Introduction : La gangrène périnéo-scrotale est une cellulite nécrosante du périnée et des organes génitaux externes. C’est une infection sévère par une flore poly-microbienne, d’évolution imprévisible et rapidement extensive. Elle est secondaire à une cause locorégionale dans 95% des cas. Quand aucune cause n’est trouvée, (5% des cas), elle est dite idiopathique ou primitive, c’est la classique maladie de Fournier. C’est une urgence absolue qui impose une prise en charge thérapeutique rapide complète et multidisciplinaire en raison de sa gravité.

Matériel et méthodes : Vingt cinq patients souffrant de gangrène des organes génitaux externes d’origine urologique ou inconnue ont été traités dans notre service entre Avril 2001 et Décembre 2004. Tous nos patients étaient des hommes avec un age moyen de 54 ans. Une tare a été notée chez 66% des patients. Nous avons analysé l’évolution en fonction du délai de consultation, de l’âge et les autres facteurs pronostiques.

Résultats : Tous les malades ont été traités par une excision radicale des tissus nécrotiques avec mise à plat et drainage associée à une antibiothérapie et des soins quotidiens. Le délai de séjour moyen des patients à l’hôpital était de 21 jours. Les patients les plus jeunes, non tarés et présentant des lésions minimes ou ayant consulté dés l’apparition des signes de nécrose sont ceux qui guérissent le plus rapidement. Il y a eu 10 décès soit 40% des patients alors que les autres ont été guéris et sont suivis régulièrement avec un recul moyen de 15 mois.

Conclusion : La gangrène périnéo-scrotale demeure une affection grave malgré une prise en charge multidisciplinaire énergique. Elle reste à l’origine d’un taux de mortalité important. Les excisions chirurgicales précoces et répétées régulièrement et la prise en charge en réanimation chirurgicale avec triple antibiothérapie sont indispensables pour éviter et traiter les complications générales de la gangrène comme le sepsis et les défaillances viscérales qui constituent à notre avis les plus mauvais facteurs de gravité.

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