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IRM et planning chirurgical: une plateforme de fusion IRM 3T -anatomopathologie pour une évaluation chirurgicale et radiologique.

Objectifs.- L’intérêt de l’IRM multiparamétrique prostatique grandit  non seulement résolution spatiale tissulaire mais aussi par  ses capacités accrue de détection avec les séquences de perfusion et diffusion. 
Etablir une procédure semi-automatique assistée par ordinateur permettant corrélation, fusion de l’imagerie  avec la pièce de prostatectomie nécessaire à l’évaluation post-chirurgicale.

Méthodes.- De manière prospective 3 patients, âge moyen 64,6 ans, PSA moyen 6,56 ng/l, au cancer de prostate localisé diagnostiqué, ont subi une IRM multiparamétrique à 3T avec antenne pelvienne, séquences T2-3D, DWI( b max=1000), et DCE. Une prostatectomie radicale robotisée est réalisée. Une IRM ex vivo est acquise en T2 -3D et DW (b=2000) sur la pièce fraiche. Celle-ci est ensuite préparée selon un protocole de Stanford modifié.  Les coupes histologiques sont digitalisées et reconstruites en grandes coupes. Les foyers de cancer sont délimités sur les coupes histologiques, dépassement capsulaire et marge sont reportées. Les photographies permettent de réaliser une reconstruction 3D logicielle. Les différentes étapes de fusion d’image sont réalisées avec un logiciel développé en interne, Firevoxel 0.89. Celui permet le recalage et fusion d’image en multimodalité, de manière rigide ou non, avec ou sans repères et 3 méthodes d’interpolation. La similarité de la transformation est évaluée par la méthode de minimisation des moindre carré.  La visualisation à l’écran est possible et modulable par un jeu de variation de la transparence et des couleurs.

Résultats.- L’histologie révèle 2 pT3a et un pT2b, marge saines. Les tumeurs  sont détectables en T2 dans les 3 cas. La fusion d’image a pu être réalisée dans les 3 trois cas. Le logiciel a permis la fusion les volumes entre IRM in vivo- ex vivo, IRM ex vivo – pièce fraîche, IRM invivo-pièce fraiche. La transformation est non rigide, basé sur des repères. Les repères sont extraits de l’anatomie zonale. La similarité inter-images est forte avec une erreur moyenne de 1,7mm par transformation.  La modulation de la transparence et de la couleur de l’image source transformée permet une visualisation interactive par l’opérateur.

Conclusion.- La procédure réalisée  permet la corrélation et fusion des données fournies par l’imagerie IRM préopératoire et les éléments de l’anatomopathologie avec précision. Outre les implications pour la recherche en imagerie, la fusion de ces informations permet l’évaluation du planning chirurgical selon l’IRM et à terme modifier le choix de la technique chirurgicale. Les implications pour la radiothérapie de rattrapage sont à évaluées.

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