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INTERET DU RAPPORT PSAL/PSAT DANS LE DIAGNOSTIC PRECOCE DU CANCER DE LA PROSTATE

Introduction : L’incidence du cancer de la prostate augmente en France et son diagnostic précoce repose essentiellement sur le toucher rectal (TR) et le dosage du PSA total (PSAT). Le but de cette étude a été l’évaluation du rapport PSA libre (PSAL)/PSAT dans une cohorte de patients présentant une valeur du PSA total comprise entre 4 et 12 mg/l.
Matériel et Méthodes : 140 malades ont été inclus sur une période de deux ans devant une élévation du PSA total et/ou une anomalie du TR, justifiant la réalisation d’un mapping prostatique. L’infection urinaire, le sondage vésical et la prise de finastéride constituaient les principaux critères d’exclusion de cette étude. Un dosage du PSA total et du PSA libre a été réalisé en double aveugle, dans le même laboratoire, avec cinq kits différents (Abbott, Hybritech, CIS Bio, DPC Behring, Sorin). L’analyse statistique (courbes ROC) a étudié la sensibilité et la spécificité du rapport PSAL/PSAT en fonction de la trousse de dosage utilisée.
Résultats : Nous présentons les résultats intermédiaires des 71 premiers patients. La moyenne d’âge était de 67,5 ans (47-66). Les biopsies de prostate étaient négatives chez 46 patients (groupe I) et un adénocarcinome était diagnostiqué dans 35% des cas (groupe II). Nous avons observé une différence statistiquement significative entre les différentes trousses de dosage, cependant aucun kit de dosage ne s’est avéré plus performant. Pour une sensibilité de 88%, les seuils du rapport PSAL/PSAT ont été de 20 à 30% avec une spécificité de 9 à 22%. Enfin, il existait une corrélation entre le rapport PSAL/PSAT et le volume prostatique dans le groupe II.
Conclusion : Cette étude prospective confirme la variabilité des kits utilisés, sans préjuger de leurs performances respectives. La valeur diagnostique du rapport PSAL/PSAT semble limitée, ce d’autant que le volume de la glande prostatique est augmenté (> 40 grammes).

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