Intérêt de l’URO-IRM fonctionnelle dans le bilan d’un syndrome de la jonction pyélo-urétérale
Introduction : Le but de cette étude était de comparer l’IRM fonctionnelle et la scintigraphie au MAG-3 avec Lasilix dans le bilan pré-opératoire d’un syndrôme de la JPU.
Matériel et Méthodes : Entre Juin 2001 et Septembre 2003, vingt huit patients ont ainsi été explorés en IRM et scintigraphie. Les acquisitions en monocoupe coronale oblique de 10mm ont été réalisées sur une IRM (1T) après injection de 0.05 mmol/kg de Gadolinium. Le traitement des courbes d’intensité du signal en fonction du temps reposait sur la détermination pour chacun des reins de deux régions d’intérêt (ROI) : une région parenchymateuse excluant les cavités pour le calcul de la fonction rénale différentielle, une région incluant les cavités rénales pour l’analyse de l’excrétion selon les critères de O’Reilly.
Résultats : Nous rapportons une excellente corrélation entre les résultats de la scintigraphie dynamique et ceux de l’IRM fonctionnelle pour l’étude de la fonction différentielle (coefficient de corrélation : 0.91). Concernant la phase d’excrétion, un index de kappa de 0.48 a été observé entre ces deux examens, un plus grand nombre de stade IIIb de O’Reilly (stase avec obstruction) étant noté en IRM. Cette discordance pourrait s’expliquer par un retard de vidange du gadolinium (conditions d’hydratation, absence de vidange vésical). Enfin, la pyélographie obtenue lors des clichés d’IRM permettait une évaluation anatomique de qualité, supérieure aux clichés d’UIV, tout en mettant en évidence lors du temps angiographique un éventuel vaisseau polaire inférieur.
Conclusion : Cette étude prospective démontre la reproductibilité et l’intérêt de l’IRM fonctionnelle, technique non irradiante, dans l’exploration morphologique et fonctionnelle du syndrôme de la jonction pyélourétérale.