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Insuffisance de désir sexuel chez l’homme. Intérêt du bilan hormonal. À propos de 59 patients

Introduction. L’insuffisance (ins.) de désir sexuel est définie par l’ins. ou l’absence persistante ou récurrente de désir d’activité sexuelle solitaire ou avec partenaire(s) et/ou de fantasmes sexuels conscients et excitants, responsable d’une souffrance personnelle (30éme Séminaire de l’AIHUS 2000). La prévalence de cette dysfonction est comprise entre 15 et 25 % selon diverses enquêtes épidémiologiques.

Matériel et méthodes. Du 1er/01/00 au 31/03/04 65 patients (pts) âgés de 28 à 73 ans (moyenne 52) ont consulté en raison d’une ins. de désir sexuel. Les ins. de désir sexuel secondaires à d’autres dysfonctions sexuelles ont été exclues. 47 pts (72%) présentaient des facteurs de risque psychologiques (psy.) (surtout contexte anxio-dépressif, stress, difficultés conjugales, traumatisme psy. après maladie ou intervention) et 15 (23%) prenaient des médicaments (surtout psychotropes) dont l’ins. de désir sexuel est un effet secondaire potentiel. Chez tous les pts un bilan hormonal a été prescrit : testostéronémie – biodisponible 55 pts, totale 10 pts – et prolactinémie mais 6 pts n’ont pas effectué le bilan.

Résultats. Parmi les 59 pts évalués le bilan était normal chez 48 (81%). 2 pts (3 %) présentaient une prolactinémie > 25 ng/ml et un prolactinome hypophysaire a été diagnostiqué dans les 2 cas (pas d’orientation clinique préalable). Malgré le traitement du prolactinome les 2 patients ont conservé une ins. de désir sexuel (présence de facteurs de risque psy.). 9 pts (15%) présentaient un hypogonadisme (testostéronémie totale < 3 ng/ml ou biodisponible < 0,8 ng/ml) sans hyperprolactinémie. Le bilan orientait vers un hypogonadisme périphérique – 4 pts – ne retrouvait aucune anomalie – 3 pts – ou n’a pas été effectué – 2 pts perdus de vue. Une androgénothérapie a été prescrite chez 4 pts : 1 succès, 1 échec (présence de facteurs de risque psy.) et 2 non évalués. 3 pts n’ont pas été traités mais 1 a guéri spontanément.

Conclusion. Sur le plan diagnostique le bilan hormonal d’une ins. de désir sexuel chez l’homme semble intéressant (19% d’anomalies dont 3% de prolactinomes) mais sur le plan thérapeutique l’intérêt de ce bilan est plus réservé en raison notamment de facteurs de risque psy. concomitants.





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