Inhibition de la prolifération des cellules stromales prostatiques humaines en culture par l’extrait de pygeum africanum
Objectif: Etude du rôle de l’extrait de Pygeum africanum (PA), utilisé dans le traitement des troubles associés à l’hyperplasie bénigne de la prostate, sur la prolifération des cellules stromales prostatiques humaines (CSPH) en culture.
Méthodes: La population cellulaire, issue de prélèvements chirurgicaux de prostates adénomateuses, est composée de fibroblastes et de myofibroblastes. Toutes les cellules sont marquées par un anticorps (AC) anti-vimentine et la plupart par un AC anti-actine muscle lisse – aucune par les AC anti-desmine et anti-cytokératine confirmant l’absence de cellules musculaires et épithéliales. Le test d’incorporation du BrdU montre que les CSPH en culture ont la capacité de proliférer spontanément et que cette prolifération peut être stimulée par 5% SVF (=2,5 fois), le bFGF ou l’EGF (=1,5 fois).
Résultats: PA inhibe la prolifération spontanée des cellules de façon dose-dépendante entre 5 et 100µ/ml ainsi que la prolifération induite par 5% SVF, 25ng/ml bFGF ou 25ng/ml EGF: 25% d’inhibition pour 10µg/ml, environ 50% à 50µg/ml et 90% à 100µg/ml. Les mêmes expériences réalisées sur la lignée MDCK montrent que PA inhibe aussi la prolifération de ces cellules mais à un degré moindre (65% d’inhibition à 50µg/ml). Afin d’évaluer si l’inhibition de la prolifération peut être due à un effet cytotoxique de PA, la libération d’une enzyme cytosolique, l’adénylate kinase, est mesurée après incubation des cellules avec différentes concentrations de PA. Les résultats montrent que PA n’avait qu’un très faible effet cytotoxique à 100µg/ml sur les CSPH et aucun effet sur la lignée MDCK.
Conclusion: Ce travail met pour la première fois en évidence la capacité du PA à inhiber la prolifération des CSPH.