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INCIDENCE ET CONSEQUENCES DES INFECTIONS URINAIRES APRES CYSTECTOMIE ET ENTEROPLASTIE.

BUTS : après cystectomie pour cancer de vessie et entéroplastie détubulée, la contamination bactérienne est fréquente. Cette étude a pour but d’étudier l’incidence et les conséquences de ces infections.
MATERIEL ET METHODE : de 1987 à 1999, 216 patients ont subi une cystectomie avec entéroplastie iléale détubulée. Ces patients ont été suivis bi-annuellement les deux premières années, puis annuellement ensuite (suivi moyen : 62 mois, 24-122 mois). Durant les trois premières années du suivi, l’ensemble des examens bactériologiques des urines a été revu…
RESULTATS : Au total, 517 ECBU ont été revus, 82,2 % montraient une bactériurie et 20,3 % une réelle infection urinaire (>105 germes). Sur les 216 patients, 112 (52 %) ont toujours eu des ECBU négatifs (3,4 ECBU par patient en moyenne). Parmi les 104 patients ayant présenté au moins une infection urinaire réelle, 9 ont eu plus de la moitié de leurs ECBU positifs. Parmi eux 7 présentaient une anomalie organique (2 sténoses de l’implantation urétérale, 5 défauts de vidange de la plastie).16 patients avaient un ECBU positif contemporain d’une anomalie organique (12 sténoses de l’implantation urétérale, 2 sténoses urétrales, 1 reflux, 1 lithiase rénale). Les germes étaient toujours des entérobactéries (sauf 8 fois un staphylocoque et 9 fois un pseudomonas aeruginosa) : 41 % E. Coli, 16 % de Proteus Mirabilis, 10 % E. Cloacae, 6 % de Klebsielle et enfin 10 % d’autres germes digestifs (Streptocoque D, Serratia ou Acinetobacter). Seuls, 3 patients ont présenté une pyelonéphrite aiguë (PNA). Chez ces patients, il a toujours été retrouvé une cause organique.
CONCLUSIONS : l’infection urinaire chez les patients ayant une entéroplastie est très fréquente (48 %) avec comme germe, dans 84 % des cas, une entérobactérie. La bactériurie est encore plus fréquente (82 %). La leucocyturie est quasi constante et ne peut donc pas être considérée comme critère d’infection. L’infection urinaire n’entraîne que rarement des signes cliniques, leur traitement n’est alors pas obligatoire. L’incidence des PNA est par contre très faible (1,4 %), ces PNA ont toujours une origine organique (sténose ou lithiase).

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