Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 103ème congrès français d’urologie > Impact sur la qualité de vie de l’injection intradétrusorienne de toxine botulique A dans l’hyperactivité détrusorienne non neurogène réfractaire aux anticholinergiques
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Impact sur la qualité de vie de l’injection intradétrusorienne de toxine botulique A dans l’hyperactivité détrusorienne non neurogène réfractaire aux anticholinergiques

Objectifs.– La toxine botulique A a montré son efficacité dans le traitement de l’hyperactivité vésicale neurogène réfractaire aux anticholinergiques. Nous avons évalué son efficacité dans l’hyperactivité non neurogène et notamment apprécié son impact sur la qualité de vie.

Méthodes.– Dans une étude prospective chez 14 patientes souffrant d’hyperactivité détrusorienne non neurogène réfractaire, le bilan initial comportait évaluation clinique, calendrier mictionnel sur 3 jours, bilan urodynamique et 3 questionnaires de qualité de vie (MHU, Contilife, Ditrovie). 300 US de Botox ou 900 US de Dysport étaient injectées dans le détrusor en 30 sites. Les patientes étaient suivies à j30, j90, j180 et j365 avec les mêmes questionnaires.

Résultat.– Le nombre moyen de fuites urinaires est passé de 3,58 ± 4,7/j, à 0,6 ± 1/j à j180 (p = 0,02) et à 1,22 ± 2,5/j à j365 (p = 0,01). Le nombre moyen de mictions diurnes était de 9,9 ± 4/j avant injection, de 7,2 ± 2,9/j à j180 (p = 0,03) et de 7,55 ± 2,8/j à j365 (p = 0,03). Le nombre moyen de mictions nocturnes était de 3,14 ± 1,8 initialement et de 1,8 ± 1,5 à 12 mois (p = 0,01). Le nombre moyen d’impériosités était initialement de 4,6 ± 3,8/j, puis 1,22 ± 2,4/j à j90 (p = 0,05) et 1,91 ± 2,7/j à j395 (p = 0,12). Le nombre moyen de protection était de 3,8 ± 2,4/j à l’inclusion, de 1,1 ± 1,6/j à j180 (p = 0,008) et de 1,3 ± 1,9/j à j365 (p = 0,008). Il n’y avait pas de différence significative du volume urinaire moyen/24 h au cours du suivi. Le score Contilife moyen a évolué de 70 ± 22,1 à 54,6 ± 20,6 après 1 an (p = 0,02). Le score Ditrovie moyen était de 26,3 ± 10 initialement puis 19,9 ± 8,6 à j365 (p = 0,03). Le MHU était de 7,62 ± 2,4 au début de l’étude, 3,54 ± 3,4 à j180 (p = 0,02), puis 4,83 ± 3,5 à j365 (p = 0,1).

Conclusion.– Notre étude a montré une amélioration objective et subjective significative avec des résultats stables 12 mois après l’injection de toxine. Ce traitement semble donc être une option efficace dans la prise en charge de l’hyperactivité vésicale non neurogène réfractaire aux anticholinergiques.

Contenu protégé