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Impact pronostique de la localisation tumorale chez les patients traités par néphrourétérectomie pour Tumeurs des voies excrétrices urinaires supérieures (TVEUS) : étude multicentrique du groupe collaboratif français sur les TVEUS

Objectifs.- L’influence de la localisation tumorale sur le pronostic des tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVEUS) reste non élucidée. L’objectif de ce travail était d’évaluer la valeur pronostique de la localisation tumorale après néphrourétérectomie totale (NUT) pour TVEUS à partir de la plus large base de donnée jamais collectée en France.

Méthodes.- A partir de la base nationale multicentrique française, les patients avec une TVEUS traités par NUT entre 1995 et 2010 ont été identifiés. La localisation tumorale a été classée en trois groupes : urétérale, pyélocalicielle ou multifocale pour les tumeur touchant à la fois l’uretère et les cavités pyélocalicielles. La localisation tumorale était évaluée, comme facteur pronostique de survie, en analyse univariée et multivariée selon le modèle de Cox.

Résultats.- Au total, 609 patients ont été inclus avec un âge médian de 70 ans (62-76) et un suivi médian de 29 mois (12–54). La localisation tumorale était pyélocalicielle dans 52% des cas (317), urétérale dans 30% des cas (185) et multifocale dans 18% des cas (107). Comparées aux tumeurs pyélocalicielles et urétérales, les tumeurs multifocales étaient plus souvent de haut grade (53%, 56% et 76%, respectivement; p < 0,001) et/ou associées à des stades localement avancés (pT3/pT4) (39%, 30% et 54%, respectivement; p < 0,001). En analyse multivariée, la localisation tumorale était un facteur pronostique indépendant pour la survenue de décès spécifique, de récidive et de métastase (p < 0,05). La probabilité de survie spécifique à 5 ans était de 86,8% pour les tumeurs pyélocalicielles, 68,9% pour les tumeurs urétérales et 56,8% pour les tumeurs multifocales (p < 0,001).

Conclusion.- Les tumeurs urétérales et multifocales ont un pronostique plus défavorable que les tumeurs pyélocalicielles. Ces résultats sont en désaccord avec les travaux publiés récemment mais ont d’autant plus de « poids » puisqu’ils portent sur un vaste échantillon de patients. Seule une étude prospective permettrait de trancher avec certitude.

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