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Impact des marges d’exérèse positives sur les traitements adjuvants après prostatectomie radicale

BUT: Evaluer l’influence réelle des marges d’exérèses sur la progression biologique et les traitements adjuvants après prostatectomie radicale.

METHODES: De 1988 à 2005, 1275 prostatectomies radicales ont été réalisées. Chaque pièce de prostatectomie radicale a été étudiée selon la technique de Standford : ont été notés le stade pathologique selon la classification TNM 2002 et le statut des marges d’exérèse définie par la présence de tumeur au contact de l’encre. Aucun patient n’a reçu de traitement complémentaire (radiothérapie ou hormonothérapie) en dehors d’une récidive biologique définie par un taux de PSA > 0,2 ngr/ml. Ont été étudiés l’influence des marges d’exérèse sur la progression biologique et l’incidence des traitements complémentaires en cas de marges positives

RESULTATS: Sur 1275 prostatectomies radicales, 372 (29,2%) présentaient des marges d’exérèse positives, 0% pour les pT2a, 7,8% pour les pT2b, 21,2% pour les pT2c, 38,4% pour les pT3a , 58,1% pour les pT3b (17,8% pour les pT2 et 44,6% pour les pT3). La survie sans récidive biologique à 5 ans était de 86,8% pour les pT2, 49,8% pour les pT3a, 12,1% pour les pT3b. L’existence de marges d’exérèse positives influençait la survie sans récidive biologique à 5 ans pour les pT2 (90,3% vs 70,9%, p<0,0001) et les pT3a (54,9% vs 42,4% p=0,01), mais pas pour les pT3b (13,5% vs 10,7%, p=0,08). A 10 ans, la survie sans récidive biologique était identique entre les pT2 marges positives et les pT3a marges négatives (30,4% vs 30,3%).

Néanmoins, seuls 110 (29,5%) des 372 marges positives ont progressé biologiquement et ont reçu un traitement adjuvant : 13,9% des pT2, 25,4% des pT3a, 60,7% des pT3b. A type de comparaison, pour les marges d’exérèse négatives, 3,5% des pT2, 13,6% des pT3a et 42% des pT3b ont reçu un traitement adjuvant lors de leur progression biologique.

CONCLUSION: Si l’existence de marges positives grève le pronostic de la prostatectomie radicale en particulier pour les tumeurs intraprostatiques et en cas de franchissement capsulaire, seules 29,5% de ces tumeurs vont progresser biologiquement et nécessiteront alors un traitement adjuvant.

20852006Salomon LDiaporama




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