IMPACT DE L’INDICATION OPERATOIRE SUR LA MORBIDITE ET LES RESULTATS CARCINOLOGIQUES DE LA NEPHRECTOMIE PARTIELLE.
Objectif: Evaluer les résultats de la Néphrectomie Partielle (NP) du point de vue du contrôle carcinologique et de la morbidité en fonction de l’indication opératoire (impérative ou élective).
Matériel et Méthodes: 839 NP réalisées au sein de 8 centres universitaires français et américain ont été rétrospectivement analysées. 2 groupes (NP électives et NP impératives) ont été comparés pour les variables suivantes : âge, performance status, mode de découverte tumoral, stade TNM, taille tumorale, histologie, grade de Fuhrman, durée opératoire, taux de complications médicales et chirurgicales, pertes sanguines per-opératoires, durée d’hospitalisation, créatininémie post opératoire, mortalités totale et spécifique. Les tests du Qui 2 et de Student ont été respectivement utilisés pour comparer les variables qualitatives et quantitatives.
Résultats : 839 NP analysées dont 550 d’indication élective (65.6%) et 289 de nécessité (34.4%). Les patients du groupe NP impératives, étaient significativement plus âgés, présentaient plus de comorbidités et un état général plus altéré (p<0.01). Les tumeurs du groupe NP impératives étaient de taille et de grade de Fuhrman plus élevés (p<0,01) ; histologiquement il s’agissait plus fréquemment de carcinomes à cellules claires (p=0.02). Alors que la durée opératoire et les pertes sanguines moyennes, les taux de transfusion et de complications médicales sont tous significativement accrus en cas d’indication de nécessité (p<0,01), seul le taux de complications chirurgicales n’est pas significativement différent. La survie spécifique et la fonction rénale étaient aussi significativement altérées comparativement au groupe des indications électives (p<0,01).
Conclusion: Les deux groupes comparés sont significativement différents du point de vue des caractéristiques des patients et des tumeurs opérées mais aussi sur les plans du contrôle carcinologique et de la morbidité. Ainsi, il ressort bien de notre étude que tout résultat de chirurgie conservatrice ne saurait être présenté sans dissocier les indications impératives et électives.