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Hormono-chimiothérapie adjuvante versus hormonothérapie adjuvante pour les patients à haut risque de progression après prostactectomie radicale : étude de tolérance

Introduction : La chimiothérapie par taxane a prouvé son efficacité par un court allongement de la survie chez les patients atteints de cancer de la prostate hormonorésistant. L’utilisation en situation adjuvante pour les patients à haut risque de progression tumorale après prostatectomie radicale (PR) doit être réalisée dans le cadre d’essai prospectif randomisé. Le but de cette étude est d’évaluer la toxicité dans ce groupe de patients d’une taxane en adjuvant.



Méthodes: Entre Décembre 2005 et Mars 2006, 28 patients âgés de moins de 67 ans ayant un adénocarcinome prostatique à haut risque de progression (stade clinique=<T3aN0M0, T3 biopsiesN0M0, pT3b-4, pN0-1, M0>50% des biopsies positives, score de Gleason >7, PSA > 10ng/ml) ont été randomisés entre le bras A : paclitaxel 100 mg/m2 IV hebdomadaire pendant 8 semaines précédé d’ondansétron 8mg, dexamétasone 20 mg, ranitidine) associé à une hormonothérapie (agoniste LH-RH pendant 3 ans) ou bras B hormonothérapie (agoniste LH-RH pendant 3 ans). La toxicité était évaluée selon les critères NTC-NCI version 2.0.



Résultats: La moyenne d’âge est de 58 ans (51-65). Le PSA moyen préopératoire était de 18ng/ml et le score de Gleason moyen de 7,4 (7-9). Tous les patients ont un PSA <0,2ng/ml. Quatorze d’entre eux ont été inclus dans le bras A. Il a été observé 100% d’alopécie. Aucune toxicité hématologique n’a été notée. Selon les critères NTC-NCI, 2 patients ont eu des neuropraxies (86% de Grade 0), 2 patients ont présenté des nausées et/ou vomissements de grade I et II, 2 patients une asthénie de Grade I et 1 patient a présenté une insuffisance cardiaque non liée à la chimiothérapie. Aucun grade III ou IV n’a été observé. La chimiothérapie a été administrée en hospitalisation de jour. Aucun cycle de chimiothérapie n’a été retardé en raison d’un autre effet secondaire.



Conclusion: Les résultats préliminaires d’un essai de traitement adjuvant précoce randomisé entre chimiothérapie/hormonothérapie et hormonothérapie montre que l’administration hebdomadaire de paclitaxel est faisable et bien tolérée. Les inclusions se poursuivent pour étudier d’une part la réduction du risque apporté par le traitement adjuvant et d’autre part sélectionner les patients qui devront recevoir le meilleur traitement.

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