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Facteurs augmentant la toxicité urinaire tardive après radiothérapie pour adénocarcinome prostatique

Objectifs.- Identifier les facteurs liés au patient ou au traitement augmentant la toxicité urinaire tardive après radiothérapie pour adénocarcinome prostatique.

Méthodes.- 608 patients ayant été traités dans 2 centres par radiothérapie pour un adénocarcinome prostatique localisé ont été analysés. L’âge moyen des patients étaient de 68 ans (45-83). 6% présentaient un diabète et 19% un traitement anticoagulant. Selon la classification de D’amico, les tumeurs étaient de risque faible (17%), risque intermédiaire (52%) et haut risque (31%). Les doses totales de radiothérapie étaient de 65 Gy (2.5 Gy/fraction) pour 23% des pts, 70 Gy pour 44% (à 2 Gy/fr. pour 44% d’entre eux, ou 2.5 Gy/fr. pour 56%) ou 80 Gy à 2 Gy/fr. pour 33% des pts. Radiothérapie Par Modulation d’Intensité (RPMI) et Radiothérapie Guidée par l’Image (IGRT) ont été utilisées pour respectivement 53% et 20% des pts recevant 80 Gy. La toxicité tardive a été évaluée selon la classification RTOG.

Résultats.- Le suivi moyen était de 56 mois (6-206). En analyse multivariée, la toxicité urinaire tardive (? grade 2) était significativement augmentée par : une dose totale élevée (RR=1.8, p=0.008)(figure1), un traitement anticoagulant (RR=1.7, p=0.05)(figure 2) et un diabète (RR=2.1, p=0.04). L’augmentation de la dose par fraction de 2 Gy à 2,5 Gy (pour une même dose totale d’irradiation de 70 Gy en 7 semaines) n’augmentait pas significativement le risque de toxicité urinaire tardive (p=0.99). Les rectorragies augmentaient significativement avec la dose totale délivrée (p<0.001) et un traitement anticoagulant (RR=1.9, p=0.001). IGRT et RPMI ne diminuaient pas significativement la toxicité urinaire tardive.

Conclusion.- Un diabète, un traitement anticoagulant et une dose totale élevée augmentent significativement le risque de toxicité urinaire tardive après radiothérapie pour cancer de prostate. Le bénéfice clinique de l’utilisation de techniques complexes d’irradiation pour diminuer cette toxicité n’a pas été démontré.

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