Objectifs : évaluer sur le plan clinique et radiologique les résultats à long terme de l’embolisation artérielle des angiomyolipomes (AML).

Matériel et Méthodes : de 1995 à 1998, 10 AML ont bénéficié d’une embolisation artérielle. Parmi ces 10 AML, quatre AML ont été découverts de façon fortuite, trois après un épisode hématurique, deux pour une symptomatologie douloureuse lombaire et un lors d’un état de choc hémorragique. Le diagnostic était posé après examen tomodensitométrique abdominal. 50% des AML étaient associés à une sclérose tubéreuse de Bourneville. L’âge moyen des patients était de 46 ans (23-49). La taille moyenne des AML avant embolisation était de 7 cm (3 à 12). L’embolisation a été réalisée par coïls associés à de l’embosphère dans 30% des cas. L’évaluation annuelle comportait un examen clinique et un scanner abdomino-pelvien sans et avec injection.

Résultats : Le suivi moyen était de 5 ans (2 à 8). Un syndrome post-embolisation (douleur, hyperthermie) était observé chez 7 patients ainsi qu’une évolution kystique de l’AML chez un patient. Lors de la dernière évaluation clinique tous les patients étaient asymptomatiques, la créatininémie était stable, aucune insuffisance rénale n’était retrouvée. La taille moyenne des AML, 1 mois après embolisation était de 5 cm (1 à 7) lors du contrôle par scanner et demeurait stable dans le temps.

Conclusion : l’embolisation artérielle des AML est une méthode efficace à long terme avec une morbidité faible. Elle est particulièrement appréciable lorsque le patient présente une sclérose tubéreuse de Bourneville où la préservation du capital néphronique est essentielle. Les résultats demeurent durable même lorsque la taille de l’AML est importante.