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Evaluation du PSA et de la testostéronémie à 3 mois après un switch d’agoniste vers un antagoniste de la LHRH chez les patients présentant une résistance à la castration.

Objectifs.- Au moment de la résistance à la castration, il est recommandé de réaliser des modifications du traitement hormonal avant de proposer une chimiothérapie. Récemment, la littérature a suggéré des changements au sein de la classe des agonistes voire le changement d’un agoniste contre un antagoniste. L’objectif de notre étude est de revoir l’évolution du PSA sérique à 3 mois des patients chez qui cette dernière option a été retenue.

Méthodes.- De façon rétrospective, les dossiers de 16 patients présentant une progression du PSA confirmée sur 3 dosages à 2 semaines minimum d’intervalle sous analogue malgré une testostéronémie <0,5ng/ml issus de 3 centres ont été revus. Le syndrome de retrait de l’antiandrogène a été testé avant de proposer le switch. Les données suivantes ont été recueillies: PSA au diagnostic, stade initial, score de Gleason initial, type de traitement initial, durée de l’hormonothérapie, nadir du PSA, testosteronemie sous agoniste, PSA au moment du switch avec un antagoniste, PSA à 3 mois du switch et testosteronemie sous antagonistes.

Résultats.- L’âge moyen était de 75 ±7 ans, le PSA initial de 81±83 ng/ml et le score de Gleason moyen 8. 12 patients sur 16 étaient métastatiques au diagnostic. Les 4 patients non metastatiques au diagnostic avaient un stade localement avancé et ont été traité par radiothérapie. La durée moyenne du traitement hormonal avant résistance à la castration était de 44±38 mois. Le nadir du PSA sous agoniste était de 4.29±9.18 ng/ml. Le PSA moyen au moment du switch était de 35.69±51.64 ng/ml avec une testosteronemie moyenne à 0.21±0.13 ng/ml. A 3 mois après le switch, le PSA moyen était de 63.52±82.98 ng/ml avec une testosteronemie moyenne de 0.19±0.08 ng/ml. 13 patients ont eu une élévation du PSA > 20% à 3 mois, 2 sont restés stables, 1 a baisé son PSA de plus de 20%.

Conclusion.- Le switch d’un agoniste vers un antagoniste n’a eu dans notre expérience qu’un effet très limité. Une étude à plus large échelle de cette pratique suggérée dans la littérature est nécessaire pour définir la place de cette attitude au moment de la résistance à la castration.

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