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Etude prospective randomisée comparant la résection endoscopique de la prostate à l’endovaporisation de la prostate au laser KTP 80.

Objectifs.- Comparer de manière prospective et randomisée l’efficacité, la durée de séjour, la perte sanguine et le taux de reprise chirurgicale  entre la résection endoscopique de la prostate (REP) et l’endovaporisation prostatique au laser KTP 80 dans le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Méthodes.- Depuis mars 2007 nous proposons aux patients qui présentent une hyperplasie bénigne de la prostate nécessitant un traitement chirurgical de les inclure dans l’étude. Les patients qui acceptent sont randomisé, les paramètres pré et post opératoire sont répertorié. A une semaine, 1, 3, 6,12 et 24 mois les patients remplissent un questionnaire IPSS et Qol et effectuent une débimétrie avec mesure du résidu post mictionnelle. Deplus une échographie transrectale est effectuée entre le 6ème et 12ème mois post-opératoire.

Résultats.- Au total cent quatre-vingt-deux patients sont inclus dans l’étude à ce jour. Les paramètres préopératoires des 2 groupes sont comparables en termes d’âge, de volume prostatique, d’IPSS, de débimétrie et d’indice de qualité de vie. La durée opératoire était similaire. La baisse d’hémoglobine plus importante dans le groupe REP, (17g/l versus 8g/l ; P<0,05). La durée de séjour plus court dans le groupe KTP (1,6 jours contre 3.1 jours ; P<0,05). Dans le suivi, la débimétrie, l’IPSS et l’indice de qualité de vie sont légèrement meilleur les premiers mois dans le groupe REP toutefois seul l’IPSS à 1 mois l’est de manière significatif (7,8 versus 11.8; P=0.006). La diminution du volume prostatique mesuré par une échographie transrectale avant et 6 à 12 mois après l’intervention montre une diminution moyenne de volume de 7 ml pour le KTP et 16 pour la REP (P<0.05). Finalement en termes de complications nécessitant une reprise chirurgicale (sténose de l’urètre, sclérose du col, résidu prostatique à l’apex), le taux était plus élevé dans le groupe KTP, 8% versus 3% dans le groupe REP. Aucune sclérose du col n’a été diagnostiquée dans les suites d’une REP.

Conclusion.- Cette étude confirme l’efficacité similaire à 2 ans de ces 2 techniques. Le laser à l’avantage d’une durée de séjour pour court avec un saignement moindre. Cette avantage est contre balancé par une amélioration moins rapide de la symptomatologie et un risque de reprise chirurgicale plus élevé.

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