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Étude longitudinale prospective de la toxicité urinaire après curiethérapie de prostate

Objectifs.– Évaluer l’évolutivité dans le temps des toxicités urinaires des patients traités par curiethérapie prostatique (CuT).

Méthodes.– De 07/2003 à 05/2012, 223 patients ont eu une CuT à bas débit par Iode125, pour un adénocarcinome à faible risque ou de risque intermédiaire favorable. Nous avons analysé la toxicité urinaire, chez 195 patients évaluables, par le score IPSS avant implantation (j0), à 1, 3, 6, 12, 18, 24 et 36 mois. Nous avons évalué la survenue d’une rétention urinaire (RAU) et la survenue d’une toxicité urinaire significative (hors RAU) par l’indice de Crook positif (IPSS > 15 avec ?IPSS ? 5 : groupe Tox U + ). Le retour à une fonction urinaire normale était défini par un retour au score IPSS pré-implantation ±2.

Résultats.– La première année, 6,7 % des patients ont présenté une rétention urinaire (n = 13). Dans ce groupe, l’ensemble des patients n’était plus en rétention à 12 mois après une durée moyenne de drainage de 16,6 semaines (6/13 ayant nécessité une intervention endoscopique après le 6ème mois post-op sans incontinence secondaire). De plus, parmi ces 13 patients, 50 % avaient un IPSS égal à celui de j0 ± 2 à 18 mois, 80 % à 24 mois et 85 % à 36 mois. Lors de la première année, 106/195 (54,4 %) ont présenté une toxicité urinaire significative soit un IPSS > 15 avec ?IPSS ? 5 (groupe Tox U + ). Les 2 groupes Tox U+ et Tox U-, avaient les mêmes caractéristiques cliniques en dehors de l’IPSS initial moyen (6,1 vs 4, p = 0,0007) et le volume prostatique à j0 (44 cm3 vs 37,8 cm3 ; p = 0,00026). À 18 mois, 44 % des patients du groupe Tox U+ avaient récupéré leur fonction urinaire initiale contre 70,5 % dans le groupe Tox U- (p = 0,004), à 24 mois 50,7 % vs 78,9 % (p = 0,001). À 36 mois, il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes (58,8 % vs 76,7 %, p = 0,1029). Ainsi dans ce groupe Tox U+, seuls 18,6 % gardaient une toxicité significative à 18 mois, 17,4 % à 24 mois et 15,7 % à 36 mois, mais celle-ci était rarement sévère (IPSS > 20) : à 18 mois 5,7 % (4/70), 7,2 % à 24 mois (5/69), et 3,9 % à 36 mois (2/51).

Conclusion.– La RAU est un évènement rare après CuT et ne nécessite une intervention que 1 fois sur 2 avec une bonne récupération secondaire. Chez les patients ayant présenté une toxicité urinaire aiguë (hors RAU) pendant la première année, la persistance de troubles significatifs est peu fréquente après 18 mois et très rarement sévère.Tableau 118 mois(n = 70)24 mois(n = 69)36 mois(n = 51)Groupe Tox U+ IPSS j0 ± 244 %50,7 %58,8 % Toxicité U. significative18,6 %17,4 %15,7 % Toxicité U. sévère5,7 %7,2 %3,9 %

Étude longitudinale prospective de la toxicité urinaire après curiethérapie de prostate : diaporama 1


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