OBJECTIFS : Etudier l’épidémiologie, l’anatomopathologie et le pronostic des tératomes purs du testicule et discuter de la prise en charge de ces tumeurs

MATERIEL ET METHODES : Une étude rétrospective multicentrique réalisée à partir de la base de données de Midi-Pyrénées et de l’Hôpital d’Instruction des Armées du Val de Grâce (plus de 1000 patients) a permis d’isoler 20 patients ayant eu un tératome testiculaire pur entre 1987 et 2003. Une relecture des pièces d’orchidectomies par deux uro-pathologistes et une réévaluation clinique et paraclinique de tous les patients ont été réalisées en 2005.

RESULTATS : la relecture histologique a confirmé le diagnostic chez 17 patients, mais a révélé des contingents non tératomateux chez 3 patients.

Parmi les patients présentant un tératome localisé (8 patients), aucun n’a eu de curage rétropéritonéal de stadification. Quatre patients ont été surveillés après orchidectomie alors que les quatre autres ont eu une chimiothérapie. Aucun n’est décédé avec un suivi moyen de 105 mois. Au cours de la surveillance, un cas de Teratoma Growing Syndrom et un séminome controlatéral ont été diagnostiqués.

Les patients présentant un tératome métastatique ont bénéficié d’une chimiothérapie puis d’une chirurgie des masses résiduelles : ils sont tous vivants avec un suivi moyen de 149 mois. Un seul patient a eu une rechute pulmonaire non évolutive.

CONCLUSION : les tératomes purs testiculaires sont des tumeurs rares (4% des tumeurs germinales non séminomateuses) de très bon pronostic dont le diagnostic histologique doit être certain. Pour les stades localisés une surveillance peut être proposée après l’orchidectomie en l’absence d’embols vasculaires. Pour les stades métastatiques, le traitement suit celui des autres tumeurs testiculaires non séminomateuses et l’exérèse des masses résiduelles doit être complète.