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Epidémiologie de l’incontinence urinaire chez la femme sportive pratiquant la course à pieds

Objectifs.- Evaluer la fréquence, l’importance, le type et le retentissement de l’incontinence urinaire chez la femme sportive pratiquant la course à pieds.

Méthodes.- L’étude a été réalisée lors des épreuves de courses organisées en marge du marathon Provence-Lubéron. Parmi les 1065 participantes inscrites, 330, qui constitueront notre population d’étude, ont répondu à un questionnaire épidémiologique évaluant âge, IMC, profession, parité, antécédent de rééducation périnéale, sport pratiqué et type de pratique sportive ainsi qu’à un questionnaire dérivé de l’ICIQ évaluant une incontinence urinaire éventuelle, son importance, son type et son retentissement.

Résultat.- L’âge moyen était de 45,9 ans (+/- 9,49) avec 27% de femme ménopausées. L’indice de masse corporelle moyen était de 21,4 +/- 2,70. Plus de 85% des femmes avaient une activité professionnelle, 79% avaient eu au moins un enfant (2,1 en moyenne) dont 20% par voie basse avec une extraction instrumentale. 53% avaient effectué une rééducation périnéale après leur accouchement et 10% à distance de celui-ci. 291 femmes (88,2%) pratiquaient un sport à risque périnéal élevé, 12% à risque périnéal moyen ou faible. 3 femmes sur 4 pratiquaient leur activité sportive plusieurs fois par semaine et 38% en compétition. 129 participantes (39%) ont déclaré avoir déjà eu des fuites urinaires dont un tiers dise porter des protections lors de leur activité sportive. 25 femmes (7,5%) déclarant n’avoir jamais de fuites urinaires portent pourtant des protections lors de leur pratique sportive. Les circonstances de survenue des fuites sont l’effort modéré (24,8%), l’effort violent (20,6%, l’urgenturie (12,4%). 82 femmes (72,4%) déclarent ne perdre que quelques gouttes, 29 (25,7%) l’équivalent d’une cuillère à soupe, 2 (1,8%) environ un verre. Sur une échelle analogique de 1 à 10, 57% des patientes évaluent leur gène à moins de 3 et 43% égale ou supérieure à 3.

Conclusion.- Près de 40% des femmes pratiquant la course à pied déclarent avoir eu des fuites urinaires dans le mois précédent l’enquête dont près de 90% à l’effort. Ces fuites sont significatives pour une patiente sur 4. Une femme sur trois porte des protections lors de son activité sportive et 1 sur 10 porte une protection alors qu’elle ne décrit aucune fuite urinaire.

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