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Élastographie en temps réel et IRM avec injection de gadolinium pour l’identification du cancer de prostate : comparaison des données radiologiques avec l’anatomopathologie après prostatectomie totale

Objectifs.– L’échographie conventionnelle en échelle de gris a une sensibilité et une spécificité limitées pour la détection du cancer de prostate. L’élastographie en temps réel a montré des résultats prometteurs pour pallier à ces limites. L’objectif de cette étude a été d’évaluer les premières expériences avec l’élastographie et de comparer avec l’IRM prostatique dynamique au regard des pièces de prostatectomies totales.

Méthodes.– De 11/2008 à 05/2009, 20 patients porteurs d’un cancer de prostate planifiés pour une prostatectomie totale ont eu une IRM prostatique avec injection de gadolinium au moins 6 semaines après la biopsie et un examen par élastographie en préopératoire. L’examen a été réalisé avec un appareil d’échographie Hitachi EUB 7500 et une sonde rectale V53W de 7,5 MHZ. Au cours des 2 examens, les zones suspectes en faveur d’un foyer de cancer de prostate ont été marquées et notées selon leur localisation (côté, base, partie moyenne, apex), par 2 médecins indépendants, un pour l’IRM et un pour l’élastographie. Les pièces de prostatectomies ont été analysées selon le protocole de Stanford avec des coupes tous les 4 mm, en grandes cassettes et grandes lames. Les résultats préopératoires ont été comparés avec les résultats anatomopathologiques.

Résultat.– Au total, 43 lésions tumorales principales ont été trouvées. Pour l’élastographie et l’IRM, la sensibilité et la spécificité pour l’identification du cancer ont été respectivement de 75 % vs. 23 % et de 78 % vs. 86 %. La valeur prédictive négative et positive pour l’élastographie et l’IRM ont été respectivement de 82 % vs. 62 % et de 70 % vs. 53 %.

Conclusion.– Dans cette étude, l’élastographie en temps réel avait, pour l’identification des lésions suspectes de cancer de prostate, une valeur diagnostique supérieure à celle de l’IRM dynamique. L’utilisation en routine pourrait améliorer le diagnostic du cancer de prostate et la prise en charge thérapeutique.

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