Effets secondaire des vessies hyperactives rebelles par injection intra détrusorienne de 300 UI de toxine botulique A.
OBJECTIF: Evaluer le taux de rétention post opératoire après traitement par Botox® intra détrusorien de l’hyperactivité vésicale non neurologique rebelle au traitement médical.
METHODES : 30 patients traités par 300unités de Toxine Botullique A intra détrusorienne en 30 sites pour vessie hyperactive et/ou impériosité mictionnelle invalidante, ont été étudiés rétrospectivement. Nous avons exclu les patients porteurs de maladie ou d’anomalie neurologique. L’évaluation a eu lieu à 3, 6, 9 et 12 mois post opératoire par interrogatoire, catalogue mictionnel, score Mesure Handicap Urinaire (MHU) et amélioration de la qualité de vie.
RESULTATS : A 3 mois post opératoire, 27/30 patients (90%) sont améliorés, avec un score MHU qui, de 18-21 en pré-opératoire, est abaissé à 4. Ce résultat est stable à 6 mois. 8 patients surveillés jusqu’à 12 mois post opératoire sont toujours améliorés.
Les complications mictionnelles précoces ont concerné 5 patients :
2 ont présenté une dysurie qui a disparu en 3 mois. 3 ont présenté une rétention urinaire post opératoire et étaient toujours en autosondages après 6 mois.
DISCUSSION : Le taux de succès de cette thérapeutique est compatible avec les données de la littérature.
Par contre, il nous semble que l’association dysurie /antécédents de chirurgie d’incontinence à l’effort /âge supérieur à 70 ans soit un facteur de risque important de rétention post opératoire.
CONCLUSION : Les patients présentant une impériosité rebelle peuvent bénéficier de ces injections ; par contre les patientes qui ont déjà eu une chirurgie d’incontinence urinaire d’effort sont probablement plus à risque de rétention urinaire post opératoire